#Télémédecine : Les #Fabuleuses marges de manœuvre en #France
Seul un Français sur cinq déclare avoir testé une solution de télémédecine, selon une récente étude, contre plus d’un Espagnol sur deux et près d’un Anglais sur deux. Une proportion qui devrait toutefois croître de manière exponentielle dans les mois et années à venir.
La crise de la Covid-19 a eu une incidence majeure dans le monde de la télémédecine. Exemple marquant : alors qu’environ une consultation médicale sur mille était menée à distance en France en 2019, cette part est passée à 5,4% sur l’année 2020 – avec une explosion de l’usage dès le premier confinement.
En termes d’usage, la France reste toutefois en retard à l’échelle européenne, à en croire la troisième édition du baromètre de la télémédecine menée par Odoxa pour l’Agence du numérique en Santé et le « Magazine de la Santé »*. 20% des personnes interrogées soulignent avoir effectué une téléconsultation médicale (6% avant le premier confinement, 14% depuis). C’est mieux qu’en Allemagne (10%) mais en deçà de l’Italie (22%) mais surtout du Royaume-Uni (42%) et de l’Espagne (55%), qui ont pris un temps d’avance ces dernières années. Du côté des médecins, ce pourcentage était de 16% avant le premier confinement et 53% depuis, soit un total de 69%.
Un nouveau service apprécié – mais qui suscite moyennement confiance
A contrario, la télémédecine, de mieux en mieux connue par les patients, jouit d’une bonne image : 73% des Français interrogés en ont une bonne opinion, soit une vingtaine de points de plus qu’en Allemagne mais aussi, plus étonnant, qu’en Espagne et qu’au Royaume-Uni. Toutefois, aucune majorité ne se dégage pour considérer qu’une téléconsultation est aussi efficace qu’une consultation physique (entre 32 et 43% selon les pays, la France étant en tête avec l’Italie).
Les assureurs complémentaires santé ont exploré diverses voies pour se développer sur la télémédecine ces dernières années, perçue comme un vecteur de différenciation bienvenu face à une standardisation croissante des garanties. Bien que la Covid ait fini de standardiser à son tour ces dispositifs de téléconsultation médicale, il subsiste toutefois de larges marges de manœuvre pour en développer l’usage.
* Méthodologie : enquête menée auprès d’un échantillon de Français interrogés par internet du 13 au 19 novembre 2020, d’un échantillon de médecins interrogés par internet du 26 octobre au 3 novembre 2020 et d’un échantillon d’infirmier(e)s interrogés par internet du 16 au 18 novembre 2020. Des échantillons de 502 Anglais, 502 Italiens, 502 Espagnols et 501 Allemands, représentatifs de la population âgée de 18 ans et plus, ont également été interrogés.