#Bodymind : la #Réalité #Virtuelle pour traiter le #Burn Out
À 27 ans, Lauriane Sornette vient de fonder Bodymind. Basée à Paris, la jeune femme originaire de Lorraine fait du Grand Est sa zone de chalandise (avec l’Île-de-France). Puisque la France est le pays de la déprime au travail par excellence, la dirigeante mise sur sa start-up pour tenter d’apporter des solutions.
44% des Français estiment que leur travail n’a pas de sens et 29% des actifs se disent épuisés psychologiquement. Menée par Lauriane Sornette, l’étude de marché, réalisée à partir de sources américaines, anglaises et la fabrique Spinoza, est sans appel.
La France apparaît comme le leader européen du mal-être au travail. Alors la jeune femme de 27 ans, qui a profité du premier confinement pour méditer et mûrir un projet, a décidé de se lancer : depuis la fin de l’été, elle est la dirigeante de Bodymind, une start-up basée à Paris qui propose d’aider les gens dans la gestion de leur stress au quotidien. Vendredi 27 novembre, la nouvelle entreprise est venue au centre hospitalier de Pont-à-Mousson pour réaliser une prestation auprès du personnel soignant de l’établissement. « Le yoga en entreprise demande la présence d’un coach, une tenue spéciale et les salariés ne sont pas toujours si réceptifs car ils n’aiment pas se montrer. Bodymind mise sur le bien-être via un casque de réalité virtuelle », développe Lauriane.
Plutôt plages de sable fin aux Seychelles, balades en forêt ou randonnées en montagne ? Tout est envisageable. Le casque permet d’être immergé par des films à 360 degrés qui donnent l’impression d’y être… pour de vrai.
Submergé par des voyages aussi bien visuels que sensoriels, l’objectif est d’exacerber les sens : « La personne est guidée par un son basé sur une expertise en sophrologie », détaille-t-elle.
Écume qui se fracasse sur les pierres, au milieu d’indications sur la respiration à adopter, Bodymind connecte corps et esprit le temps d’une pause déjeuner puisque les séances peuvent durer de 10 à 30 minutes.
Premier contrat signé
L’enjeu est de taille : « Les troubles psychosociaux peuvent constituer une perte de 15 000 euros par employé dans une PME de taille moyenne », dévoile Lauriane Sornette, qui a suivi des formations en gestion d’entreprise et en a déjà fondé une spécialisée dans la création de chemises pour hommes.
Épuisement, dépression, burn-out font office de cocktail détonant qui fait balbutier la productivité de l’entreprise. Un fait qui n’échappe pas aux dirigeants, ni d’ailleurs à l’association SPS (Association soins aux professionnels de santé) qui a signé un premier contrat avec Bodymind.
La start-up, qui ne compte pas encore d’employés, collabore avec des psychologues et des médecins du travail pour réaliser ses prestations : « Je propose aux entreprises, aux hôpitaux, aux Ehpad de louer mon matériel sur des périodes allant d’un mois à un an. Mais nous pouvons aussi venir sur place assurer des prestations », affirme la dirigeante dont le rêve serait de développer son projet avant de le revendre à des investisseurs.
Pour l’instant, la native de Lorraine vise le Grand Est et l’Île-de-France comme zones de chalandise et dispose de plusieurs pistes de développement. À partir de janvier, Bodymind comptera un showroom dans un cabinet médical parisien. La start-up compte aussi proposer aux résidents des Ehpad sa solution pour leur faire revivre l’ambiance des guinguettes et autres souvenirs passés.
Dès janvier, Bodymind tournera ses propres films dans des lieux « pépites », personnalisables en fonction de la cible et en adéquation avec l’audio du sophrologue : « S’il vous indique que vous montez des escaliers, l’image correspondra à la montée des marches », illustre Lauriane Sornette.
En attendant, Bodymind continue de gravir les siennes et s’appuie sur des faits : la thérapie par virtualité virtuelle a des bénéfices avérés.