#2020 : l’année du basculement de la #Médecine vers la #Machine ?.
En médecine sauver une vie est «la plus belle récompense» de tout praticien.
Désormais, les médecins ont de la concurrence: l’intelligence artificielle (IA), et en particulier le «machine learning», qui en est une des principales techniques, est semble-t-il elle aussi capable de sauver des vies. Xavier Comtesse, mathématicien et auteur du livre «Santé 4.0», aux Editions Georg, livre une réflexion et cinq exemples de santé connectée qui révolutionnent déjà la médecine.
En 2020, nous vivons un moment historique, déjà entamé en 2019: le basculement vers la machine. La compétence de sauver des vies en médecine a toujours été accompagnée de progrès technologique: seringue, stérilisation, vaccin, instruments en chirurgie, mais aussi pacemaker et autres dispositifs électro-mécaniques…
Aujourd’hui, l’innovation technologique se loge dans l’organisme ou en périphérie proche grâce à des software embarqués qui représentent l’essentiel de ce progrès. Cette approche représente une véritable rupture avec ce qui a été fait jusqu’à présent: les machines s’émancipent de l’homme. Et ce, même en médecine! Le marché de l’intelligence artificielle en santé est un marché en plein essor.
La preuve de ce basculement historique des compétences de l’homme vers la machine en cinq exemples concrets et proches de nous:
- La montre connectée d’Apple. Grâce aux capteurs de la montre, l’algorithme est «capable de distinguer un rythme cardiaque d’une fibrillation auriculaire», pouvant conduire à une crise cardiaque, fait valoir Cardiogram sur son site internet, ajoutant que ce type d’arythmie n’est pas toujours perceptible par la victime. De nombreux récits corroborent ces dires sur le web, mais le monde médical n’est pas unanime dans l’interprétation qu’il faut en donner!
- Détecter la dépression grâce à Instagram. Des chercheurs d’Harvard et de l’Université du Vermont ont créé un outil permettant d’identifier des cas de dépression en analysant des photos publiées sur le réseau Instagram. «Les photos des personnes dépressives tirent davantage sur le bleu, le gris ou le foncé», écrivent les auteurs de l’étude qui a compilé les données de plus de 43’000 photos. «Les résultats ont été meilleurs que le taux moyen de diagnostic réussi par les médecins généralistes», assurent-ils encore.
- Piloter un exosquelette par la pensée est chose possible! Un tétraplégique a pu se déplacer au moyen des signaux envoyés par son cerveau via des électrodes implantées dans ce dernier et analysé par des algorithmes. Un exploit réalisé dans un centre de recherche biomédicale de Grenoble relatait le journal Le Temps le 4 octobre 2019.
- L’IA en oncologie. L’Hôpital de Nyon a été le premier hôpital de Suisse à installer «IBM Watson en oncologie» pour aider ses oncologues à identifier des plans de traitement du cancer fondés sur de nombreux cas répertoriés dans le monde.
- L’IA bon pour la cardiologie. SAS (entreprise américaine spécialiste de l’analyse des données) et l’hôpital UMC d’Amsterdam ont mis au point des algorithmes d’IA capables de détections avancées des défauts de stents posés.