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#Coronavirus, risque de deuxième vague : les #EHPAD privées en #Anticipation #Maximale

La situation s’améliore dans les établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) privés, d’après un point de situation fait par leur syndicat, le SYNERPA, qui a de moins en moins « d’échos de situations critiques ». Mais malgré tout, des inquiétudes persistent.

Après deux mois de crise sanitaire, le secteur du grand âge est épuisé physiquement et psychologiquement, note la déléguée générale du SYNERPA, Florence Arnaiz-Maumé.

Elle demande des renforts d’effectifs immédiats en médecins coordonnateurs (30 % des EHPAD en sont dépourvus), psychomotriciens et infirmières de nuit, des postes souvent occupés à temps partiel. « Il faut se prémunir d’une deuxième vague et donc avoir des renforts. Les équipes sont épuisées et une partie des personnels est confinée. Nous n’avons qu’une angoisse, c’est que cela arrive avec une forte chaleur cet été, d’autant que nous n’avons pas l’assurance de pouvoir utiliser la climatisation, à cause de la circulation du virus. Il faut donc être en anticipation maximale », indique Florence Arnaiz-Maumé, qui sollicite un plan d’urgence pour les EHPAD.

Second bémol, l’état financier des établissements. Alors que l’ensemble des EHPAD de France (public et privé) enregistrent d’habitude 50 000 admissions par mois, ils sont actuellement à 5 000 par mois.

À cette baisse viennent s’ajouter les surcoûts importants liés à la crise, notamment l’achat de matériel de protection et de masques, dans un contexte de dotations (notamment le forfait soins) « très encadrées », indique le SYNERPA. « Dans ce contexte, le ministre a annoncé une prime pour les soignants, à laquelle nous sommes bien sûr favorables, mais on voudrait savoir si elle sera prise en charge par l’État ou si elle va devoir être payée sur le tarif hébergement », précise Florence Arnaiz-Maumé.

Retour à la vie normale

En attendant des réponses sur ces deux points, le SYNERPA espère un retour progressif à la normale dans ses établissements, notamment sur les visites encadrées des familles aux résidents. Pour le moment, seuls les EHPAD peu touchés ont pu les mettre en place, avec des mesures strictes.

D’ici à la fin mai, le secteur souhaite augmenter le rythme de ces visites, et voir revenir les professionnels de santé intervenant sur place comme les masseurs-kinésithérapeutes, les pédicures-podologues, les psychologues et psychomotriciens.

« La seconde étape sera le déconfinement de la chambre, le retour des repas en petits groupes dans la salle de restaurant. L’enjeu est majeur pour les résidents, afin de générer à nouveau de la vie sociale en interne », souligne Florence Arnaiz-Maumé.

Une perspective qui dépendra beaucoup des tests de dépistage, en train d’être réalisés de façon « massive », grâce à l’implication notamment des laboratoires de ville, qui peuvent désormais réaliser ces tests sans autorisation préalable de l’agence régionale de santé (ARS).

Certains établissements ont déjà testé plus de 50 % de leurs personnels et résidents, précise la déléguée générale. Le retour « à la vie normale » dans les établissements est, lui, espéré pour la fin de l’été ou le mois de septembre.

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