Le coronavirus offre un champ de recherche et d’application inédit pour certaines entreprises technologiques.

C’est le cas de la startup Onhys (Sophia Antipolis) et son logiciel de gestion et d’optimisation des flux, déjà utilisés dans plusieurs secteurs d’activités (construction, gares, centres commerciaux, stades, salles de concert…).

« Nous avons cette fois développé en urgence un module spécial pour aider la gestion de crise du Covid-19, dévoile son président, Sébastien Paris.

Le simulateur permet de modéliser la propagation du virus dans un environnement donné en fonction des flux de population et de multiples critères. » Parmi ceux-ci, l’activité des personnes, la proportion de population contaminante, le taux de contamination interpersonnel, la distance de propagation, le temps d’interaction ou encore le taux de décomposition du virus.

Séparer pour protéger

En utilisant des couches de science cognitive et d’intelligence artificielle -les deux spécialités de l’éditeur- le logiciel baptisé Onhys One va pointer les zones à risque à travers une visualisation dynamique 3D de la propagation du contaminant (voir la vidéo) ou des cartes de chaleur. La solution pourrait ainsi permettre aux établissements accueillant du public (hôpitaux, supermarchés…) de réorganiser le cheminement des visiteurs. « Même si nous sommes en confinement, de nombreuses structures tournent toujours, fait observer Julien Piacentino, business developper de l’entreprise. Notre module peut les aider à rationaliser les déplacements, la séparation des flux permettant de réduire l’exposition au virus, mais également de mieux communiquer auprès des visiteurs et du personnel. »

 

 

Les équipes d’Onhys (10 personnes) se tiennent prêtes à adapter leur modèle de simulation aux directives des experts de santé publique et à fournir la solution « le plus rapidement possible » aux établissements demandeurs.

«Le logiciel peut être installé sur un simple ordinateur, explique Sébastien Paris. Après avoir fait une maquette de l’environnement via le BIM (Modélisation des Informations du Bâtiment), il suffit de configurer les flux ou les hypothèses de flux qui serviront à alimenter le simulateur. Nous pouvons mettre tout ça en œuvre facilement pour les structures.»