#Wandercraft, un #Exosquelette au service des #Paraplégiques
La société Wandercraft, créée par trois polytechniciens, s’efforce de mettre la robotique au service des paraplégiques.
Permettre à des personnes privées de l’usage de leurs jambes de remarcher. C’est le projet un peu fou de trois jeunes polytechniciens.
Ils ont créé #Wandercraft pour mettre la robotique au service des personnes à mobilité réduite.
Un exosquelette qui permet de reproduire la marche
« Nous cherchons à fabriquer le premier robot marcheur commercial et le plus robuste du marché », explique Matthieu Masselin, cofondateur de l’entreprise.
Wandercraft a mis au point un exosquelette qui permet de reproduire la marche. Pour l’heure, son appareil pèse 60 kg et peut fonctionner durant trois heures seulement. « Mais nous allons petit à petit faire baisser ce poids et gagner en autonomie. Nous cherchons à réaliser un dispositif agile, qui rattrapera une personne lorsqu’elle fera un pas de côté, et qui lui permettra un jour de prendre le métro, de voyager en avion et de se déplacer partout », espère le cofondateur.
Un modèle utilisable dans les centres de réadaptation
L’entreprise, située à Paris, a été fondée en 2012 et emploie 35 personnes : des roboticiens, des mathématiciens et des biomécaniciens, tous de haut niveau. Elle est depuis entièrement vouée à la recherche et au développement de son premier exosquelette, Atalante (photo). Après quatre prototypes, elle a réussi à créer un modèle qui sera utilisable dans les centres de réadaptation et de médecine physique.
Dans un premier temps, c’est sur ce marché que l’entreprise va se concentrer. Elle espère obtenir dès cette année un agrément médical, nécessaire pour que le produit soit utilisé pour la rééducation. Elle pourra alors commercialiser son Atalante. Chaque exosquelette coûtera de 75 000 à 150 000 €. Mais le but est d’arriver, au fil des perfectionnements, à un prix bien plus accessible et à un équipement plus léger, pouvant servir au quotidien.
Futur acteur français
L’entreprise a levé 15 millions d’euros en décembre 2017. Parmi les investisseurs se trouvent la Banque publique d’investissement (BPI) et Xavier Niel, le fondateur de Free. L’exosquelette fonctionne grâce à douze petits moteurs, des batteries et une grosse puissance de calcul. Des capteurs doivent en effet analyser en temps réel les mouvements du haut du corps, pour reproduire le mouvement complexe de la marche.
Plusieurs concurrents, au Japon ou aux États-Unis, poursuivent également le projet de réaliser un exosquelette. En travaillant sur son prototype, Wandercraft espère créer un futur acteur français sur ce marché.