#Covid-19 : la #santémentale des #médecins et des #patients à l’épreuve du #coronavirus
Comment améliorer sa santé mentale face au Covid ?
La situation actuelle est difficile et on peut facilement se sentir stressé, anxieux ou déprimé. Il existe quelques principes pour prendre soin de soi :
- Restez en lien et parlez avec votre entourage
- Aidez ceux qui en ont besoin
- N’écoutez pas les informations toute la journée
- Si vous êtes confiné, organisez vos journées
- Limitez la consommation d’alcool et de tabac
- Prenez soin de votre santé
Malgré tout, il est possible que ce soit trop difficile. Si vous ressentez le besoin des professionnels peuvent vous aider au 0800 130 000 24h/24 – appel gratuit.
Face au constat de souffrances psychologiques grandissantes dues à la pandémie de Covid-19 et aux confinements, la fondation FondaMental a créé le service CovidÉcoute. Initiée par le Pr Marion Leboyer, directrice de la Fondation FondaMental, et Stéphany Pelissolo, psychologue clinicienne, la plateforme met à disposition des thérapeutes formés et des guides et ressources pour s’aider soi-même. Des entretiens gratuits de 45 minutes sont disponibles.
Plus de conseils sur « Comment gérer sa santé mentale pendant l’épidémie de COVID-19 » via CORONAVIRUS : COMMENT PRENDRE SOIN DE SOI ?
Santé Publique France a lancé, avec BVA, l’enquête CoviPrev visant à suivre l’évolution des comportements (gestes barrières, confinement) et de la santé mentale en population générale (bien-être, troubles), ainsi que leurs principaux déterminants.
On constate ci dessous que la santé mentale de la population francaise est sérieusement atteinte, on parle de troisième vague psychiatrique…
- Les états dépressifs, après une augmentation observée entre les vagues 3 (14-16 avril) et 4 (20-22 avril), avaient significativement diminué suite à la levée du premier confinement (vague 7 : 13-15 mai). En vague 17 (4-6 novembre), une augmentation significative des troubles dépressifs (+5 points) est observée par rapport à la vague précédente. C’est la seconde hausse consécutive (+10 points entre fin septembre et début novembre).
- Les problèmes de sommeil, malgré quelques variations, se sont maintenus à un niveau élevé (supérieur à 60% vs. 49% dans le Baromètre Santé publique France 2017). En vague 17 (4-6 novembre), la prévalence des problèmes de sommeil au cours des 8 derniers jours est équivalente à celle observée en vague 2 (30 mars-1er avril).
Plus d’un médecin sur deux en burn-out
En France, les médecins ne vont pas mieux que la population, c’est même bien pire !! Selon l’enquête* déclarative réalisée par Medscape, auprès d’un peu plus de 1 000 médecins français (53 % exercent à l’hôpital, 9 % en clinique et le reste du panel en cabinet libéral) entre juin et septembre 2020, 51 % des praticiens interrogés se considèrent en burn out, phénomène qui s’est amplifié par rapport aux enquêtes des années précédentes. Les femmes médecins sont plus touchées (56 %) que les hommes.
La crise sanitaire a aggravé la sévérité du burn-out pour près de deux tiers des médecins. La moitié des médecins en burn-out estiment celui-ci « sévère » (évalué de 5 à 7 sur une échelle de 7) ; et 14 % des praticiens jugent cette souffrance très sévère « au point d’envisager de quitter la médecine ». Toujours selon cette enquête, près d’un tiers des médecins concernés affirment avoir déjà eu des pensées suicidaires.
Pour 83 % des répondants, l’épuisement professionnel constaté a un impact délétère sur leurs relations personnelles et familiales (absence du domicile, divorce, crainte de ne pas voir grandir ses enfants). Trois quarts des médecins travaillent plus de 40 heures par semaine (18 % dépassant les 60 heures).
Parmi les facteurs contribuant au burn-out, les médecins citent dans l’ordre : le nombre excessifs d’heures de travail, le manque de respect de la part des employeurs, collègues ou du personnel, le sentiment de n’être qu’un rouage dans le système et les revenus insuffisants devant le manque de respect de la part des patients et les lois adoptées.
Pour sortir du burn-out, 52 % des médecins libéraux interrogés sont prêts à diminuer leurs revenus pour équilibrer travail et vie privée (contre seulement 41 % des hospitaliers) :
- 45 % en modifiant leur pratique médicale,
- 30 % en prenant une retraite anticipée
- 27 % en quittant la médecine.
* 1 025 médecins (dont 19 % de généralistes) exerçant en France, ont répondu en ligne entre le 2 juin et le 8 septembre 2020. Un peu plus de la moitié de l’échantillon est composé d’hommes (54 %), près d’un quart des répondants exercent en Île-de-France.