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#Coup de gueule : #Etudiante #Infirmière réquisitionnée pour faire du ménage

Chloé Nauleau lance un cri du coeur : en raison de la crise du covid-19, cette étudiante infirmière a été réquisitionnée pour faire le ménage, loin de chez elle.

 

C'est un cri du coeur que la jeune femme, étudiante-infirmière, a livré sur les réseaux sociaux.
C’est un cri du coeur que la jeune femme, étudiante-infirmière, a livré sur les réseaux sociaux. (©Facebook Chloé Nauleau)

C’est un témoignage poignant que livre Chloé Nauleau, une jeune étudiante vendéenne en soins infirmiers

Récemment, elle effectuait son stage de deuxième année au sein d’un service de médecine. En raison de la Covid-19, ce stage s’est arrêté. Sa formation est suspendue pour un mois.

C’est alors que la jeune femme est réquisitionnée pour être agente de service hospitalier (ASH). Et ceci, à 40 km de son domicile yonnais, à Montaigu-Vendée.

« Ce qui nous arrive est injuste »

Chloé Nauleau raconte alors son mal-être :

En arrivant sur le lieu de la réquisition la cadre de santé me dit que je remplace une ASH qui est en arrêt maladie. Je ne comprends pas, car je pensais que l’on était en renfort, que l’on devait être en plus dans l’équipe pour aider. Je commence à travailler, je croise des infirmières qui ne prêtent pas attention à moi, des médecins qui me disent à peine bonjour. Et je vois au loin une étudiante de 1ère année qui fait son stage normalement avec les infirmières. Je me sens rabaissée. C’est à ce moment-là que j’ai compris que ce qui nous arrivait était injuste.

Chloé Nauleau étudiante-infirmière réquisitionnée dans un hôpital vendéen.

La jeune femme pense alors qu’elle est utilisée pour  » faire le ménage, au lieu de faire mon stage normalement, comme l’étudiante de première année. »

Toujours selon Chloé, cette réquisition résulte « d’un manque d’effectif quotidien, non pas parce qu’il y’a une hausse des cas de Covid-19. Toute l’année il est compliqué de trouver des remplaçants ASH, AS, infirmières… ce n’est pas nouveau ça. Les services, les EHPAD et autres établissement profitent de cette réquisition pour nous demander de venir travailler pour remplacer quelqu’un en étant payé une misère. »

Et d’ajouter, tout en se rappelant des dernières prises de sang qu’elle effectuait récemment.

J’ai travaillé 3 jours là-bas et je n’ai toujours pas signé de contrat ! J’ai donc fait 3 jours de bénévolat que je n’ai pas souhaité. Bref, et dire qu’Il y a quelques jours je faisais les prises de sang et aujourd’hui je nettoie les chambres des patients. Je suis à bout. Je me questionne sur ma formation « est-ce que je continue? » (car c’est toujours le métier que je veux faire) « est-ce que je reporte ma formation? » (car cette période est dure pour moi). Je me pose ces questions tous les jours, mais je me dis que j’attends de voir comment ça se passe.

Chloé Nauleau

Des questions que la jeune vendéenne n’est certainement pas la seule à se poser en ce moment.

Par Brendan Martineau