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#Covid_19 : une #I.A. identifie un traitement pour soulager certains symptômes

Prenez une intelligence artificielle. Nourrissez-la de tonnes de données médicales et pharmaceutiques, ajoutez-y une bonne dose d’avis scientifiques, et vous obtiendrez peut-être, comme Peter Richardson, une piste pour soulager les malades du Covid-19.

« Got it! »

C’est peut-être moins classe qu’« Eurêka », mais c’est ainsi que le pharmacologue britannique Peter Richardson aurait ponctué sa trouvaille – ou plutôt, celle de son intelligence artificielle – en janvier dernier. Le scientifique s’était en effet alerté assez tôt de la progression du Covid-19 avant même qu’on ne l’envisage comme une pandémie. Plutôt que de rester les bras croisés, il a utilisé une intelligence artificielle, l’a gavée de données de l’industrie pharmaceutique et de recherches médicales, et a identifié un remède qui pourrait soulager les symptômes les plus lourds du coronavirus. Easy peasy.

Une nouvelle façon de travailler

Cette avancée a été rendue possible par l’employeur de Peter Richardson, BenevolentAI, qui a développé l’intelligence artificielle en question. Wired révèle que les équipes ont publié deux articles scientifiques qui ont retenu l’attention des laboratoires Eli Lilly, qui produisent le médicament en question, utilisé d’ordinaire contre l’arthrite. La société a annoncé travailler avec l’US National Institute of Allergy and Infectious Diseases sur des tests cliniques. Pour le patron d’Eli Lilly, Patrik Jonsson, « le Covid-19 va impacter de nombreuses manières la façon dont nous travaillons ».

C’est vrai que confier à l’I.A. le soin de lier des traitements existants à des pathologies nouvelles est assez nouveau. Du propre aveu de Patrik Jonsson, la situation est inédite : la progression rapide de la pandémie chamboule les délais entre les découvertes et les essais cliniques. « Je ne peux pas garantir que ce traitement fonctionnera, admet-il. Mais il y a un énorme besoin auquel il faut répondre maintenant. »

L’I.A. au service de la pharma

L’article de Wired rappelle que depuis les années 50, le temps nécessaire au développement de nouveaux traitements a considérablement augmenté du fait des régulations. Une situation qui met en avant les précieux atouts de l’intelligence artificielle qui, dans certains cas, peut grandement raccourcir ces délais.

De fait, dans la Silicon Valley, les partenariats entre pharma et tech sont légion : Lilly et Pfizer travaillent ainsi avec Atomwise qui utilise le machine learning pour trouver de nouveaux traitements. De son côté, BenevolentAI travaille avec Novartis sur le traitement des cancers et AstraZeneca sur les maladies rénales.

 

Bien sûr, il n’est pas question de se fier uniquement aux préconisations de l’intelligence artificielle pour sortir de la crise. Patrik Jonsson insiste d’ailleurs sur la nécessité de faire des tests cliniques et de faire preuve de prudence – notamment dans la mesure où un nouveau virus pourrait entraîner de nouveaux effets secondaires.

En définitive, on peut se réjouir de la rapidité de calcul de l’I.A… mais on n’en oublie pas les précautions d’usage pour autant.

Got it ?

SOURCE  : L’ADN  INNOVATION