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#ConnectedDoctors : l’#Expertise professionnelle fera émerger l’#Industrialisation massive

Notre vision du digital/numérique dans la pratique de la médecine

Le numérique en médecine va regrouper les objets connectés, les applications mobiles, les serious game, la domotique pour le maintien au domicile des personnes âgées ainsi que les communautés de patients ou de médecins.

connected-doctors1Toutes ces solutions, pour entrer dans le cadre de la santé, seront nécessairement validées par des médecins.

Notre vision dans la pratique médicale

Depuis 18  mois, une centaine de patients est équipée d’objets connectés au sein de ma patientèle (soit 5-6% de l’ensemble).

Un deal est passé avec ces patients sur la fréquence de transmission des datas car il n’est pas envisageable que le médecin reçoive en continu des données de ses patients. Une éducation thérapeutique a donc été nécessaire pour apprendre aux patients à utiliser les appareils et identifier les indicateurs d’alerte qui sont les seuils déclencheurs d’envoi de données au médecin par mail. En cas d’urgence, le téléphone reste toujours un recours.

Au final, un patient bien éduqué permet de faire gagner du temps médical au médecin, le patient peut échanger avec son médecin, la consultation devient plus interactive.

Ce type de fonctionnement est particulièrement adapté par exemple au suivi d’une modification de traitement.

Les patients ont le temps de préparer la consultation avec leur médecin, se renseigner sur internet, télécharger des applications, tester des outils pour leur santé ou leur bien-être.

Il n’y a pas de profil type du patient connecté, ils sont de tout âge. L’intérêt pour les nouvelles technologies est le principal facteur d’adoption des patients, notamment pour les personnes âgées pour lesquelles la santé est une de leur plus grande préoccupation et sujet de discussion.

Twitter est un outil utilisé par le médecin car il peut recréer une communauté, notamment pour les médecins ruraux et isolés, mais Twitter c’est avant tout une source d’information en continue grâce au suivi de comptes sélectionnés (Vidal, le quotidien du médecin, le LEEM …) c’est un outil de veille par excellence.

J’évalue à plus de 10 000 le nombre de médecins sur Twitter.

L’hyper isolement géographique des médecins dans les déserts médicaux, les rend hyper connectés. Le médecin passe ses journées à écouter ses patients, il est en recherche d’écoute à son tour.

Twitter est un média à part entière qui permet de diffuser ses idées.

Notre vision des freins et des leviers à l’adoption du numérique

Tout d’abord, le modèle économique de la santé connectée n’existe pas , les leviers du déploiement doivent enfin émerger , notamment l’investissement massif  des  mutuelles.

De plus, les médecins sont frileux vis-à-vis du secret médical et craignent que les données médicales leur échappent.

On ne peut pas encore montrer aux médecins les bénéfices de ces nouveaux usages, en l’absence d’interface connectant tous ces appareils. En l’état au sein de la population des médecins, plus de la moitié est âgée de plus de 55 ans et c’est une profession conservatrice. Tous les médecins sont informatisés mais l’étape digitale est à saisir dès maintenant car les patients sont connectés.

C’est inéluctable.

C’est le patient qui va digitaliser les médecins. Les patients vont posséder et utiliser des objets connectés, la relation médicale va devenir tripartite. Avec le Web 2.0 le patient est devenu expert, avec l’arrivée des objets connectés les médecins n’auront plus le choix, ceux qui refusent cette évolution seront complètement dépassés.

La santé connectée c’est une chance énorme pour 3 pathologies : l’hypertension artérielle, le diabète et le surpoids. Le médecin aura 3 appareils connectés : le tensiomètre, le glucomètre et la balance permettant de suivre ces 3 principales pathologies chroniques. L’utilité réside dans le partage de données.

Un autre atout de la santé connectée réside dans l’amélioration de l’observance : comment accompagner les patients à mieux suivre leurs traitements ? Par un pilulier connecté par exemple qui est la première citation parmi les attentes des patients.

Le modèle économique de la santé en France est en faveur de la santé connectée. Aujourd’hui le modèle d’une santé curative est basé sur la gratuité mais l’évolution de la société ne permettra pas à ce système de perdurer. Une prise en charge individuelle va devenir inéluctable à l’instar du système anglo-saxon, l’évolution vers un système préventif de santé se fera à l’aide de la santé connectée.

Les industriels et fabricants ont un rôle à jouer pour former les médecins mais pour cela ils doivent impliquer des médecins dans leur développement et s’engager éthiquement (sur l’usage fait des datas par exemple). Ce n’est que de cette façon, qu’ils gagneront en légitimité, la santé connectée a besoin de ce type de partenaires.

Notre vision au travers de #ConnectedDoctors pour favoriser la santé connectée

#ConnectedDoctors œuvre pour fédérer les différents acteurs et trouver un modèle économique à la santé connectée.

En effet, en l’absence de modèle économique, il faut fédérer les #Start-up, les médecins, les patients, les éditeurs de logiciels, les fabricants  et évidemment les mutuelles, pour expérimenter et innover.

C’est l’objectif de #ConnectedDoctors.

C’est un écosystème basé sur le médecin, le patient, le pharmacien et l’infirmier qu’il faut réinventer. Sur le terrain, le système existe déjà là où il y a un partage d’information, la santé connectée c’est la même chose mais en intégrant les objets connectés et leur écosystème des données. Des délégations de tâches peuvent être imaginées, l’objectif est d’éviter les hospitalisations inutiles et de pouvoir anticiper les problèmes.

La formation est le point clef de l’adoption de la santé connectée par les médecins. Les futurs médecins ne sont actuellement pas formés au cours de leur cursus aux solutions qu’ils utiliseront dans leur pratique mais ceux-ci sont nés avec Internet, c’est un public qu’il sera donc plus facile de convaincre de l’utilité de ces nouveaux outils.

Il faut faire émerger de véritables outils de formation pour les professionnels de santé. Les thèmes abordés par des médecins traiteront des datas, des plateformes, des objets connectés, des applications mobiles, des serious games, de l’évolution de la relation patient médecin, de la digitalisation du parcours de soins et du circuit ville hôpital… il faut démystifier et professionnaliser la santé connectée. A quoi ressemblera le cabinet médical de demain ?

 Notre vision de la labellisation

La labellisation est une bonne chose, à partir du moment où l’organisme évaluant les dispositifs ou les applications travaille avec éthique et un comité d’expert en santé. Des organismes privés effectuent ce travail car cela ne viendra pas des institutions publiques.

Il faut mettre de l’ordre dans la santé connectée, les gens ne s’y retrouvent pas entre la santé, le bien être, la domotique.

Il faut un clivage entre l’objet et le dispositif médical : le quantified-self, l’auto-mesure, utilisés par les biens portants, ne peuvent être qualifiés de santé connectée. La santé connectée s’adresse aux malades. Les dispositifs utilisés dans un cadre médical doivent avoir un circuit de distribution propre comme la pharmacie et non être proposés entre la cafetière et l’aspirateur en grande surface.

Les appareils recommandés par le médecin ou utilisés par celui-ci sont marqués CE ou par la FDA (laquelle recommande déjà des matériels interopérables).


Lorsqu’un dispositif médical devient connecté, il reste un dispositif médical, la labellisation par une société savante est la garantie d’une meilleure fiabilité des données. (Par exemple le tensiomètre connecté de Visiomed est labellisé par la Société Française de Cardiologie grâce à un protocole scientifique).