# Nao , le #RobotHumanoïde fait émerger l’#Autonomie 3.0
Aider des personnes en situation de handicap à regagner de l’autonomie, tenir compagnie aux aînés, favoriser la concentration d’enfants autistes…
En matière de prise en charge du handicap, la robotique se montre de plus en plus inventive. Sujette à d’évidentes questions éthiques, elle est néanmoins expérimentée par de nombreuses associations et collectivités qui agissent dans ce domaine.
Au service de l’autisme
Développé par Aldebaran Robotics et déjà expérimenté à Nantes auprès d’enfants autistes, séduit aujourd’hui la Croix-Rouge française. « C’est en quelque sorte un « projet à l’envers », parce qu’on s’empare d’une technologie déjà existante, explique Céline Poulet, déléguée nationale de l’association, responsable du handicap. Ce projet n’aurait pas vu le jour si Autistes sans frontières et son président Vincent Gerhards n’étaient pas venus à notre rencontre avec ce robot sous le bras et ses développeurs. Pour le moment, tous ceux qui le « rencontrent » sont captés et sidérés. »
De nouvelles bonnes pratiques
L’association a demandé à des chercheurs de travailler sur différentes options d’utilisation du robot. Au total, 16 scénarii ont été envisagés. L’un d’entre eux vise, par exemple, un exercice de concentration ; Nao se fige dans une position que les enfants doivent imiter et tenir un certain temps. Le fait de rester immobile durant une période donnée aide à développer leur concentration. « Nous allons analyser et intégrer ces projets à Nao ; nous verrons ensuite quel sera leur impact auprès des enfants, précise Mme Poulet. L’idée étant, à terme, de pouvoir disposer d’un Nao dans chaque établissement de la Croix-Rouge française. Les équipes auront alors tout loisir de puiser dans le catalogue des applis celles qui peuvent être les plus utiles. Nous pourrons ainsi créer des échanges de bonnes pratiques et développer des applis pour les adultes ! »
Assister la chirurgie
D’autres appareils ultra-perfectionnés s’invitent dans les blocs opératoires. À Paris, l’hôpital Necker en fait l’expérience depuis décembre 2016. Il a inauguré « Da Vinci Xi », un robot chirurgical pédiatrique conçu par la société Intuitive Surgica, qui a déjà permis d’opérer une dizaine de jeunes patients. De quoi développer une nouvelle approche chirurgicale et améliorer la qualité de vie d’enfants hospitalisés ? Grâce à la chirurgie assistée à la fois par robot et vidéo, des instruments hyper miniaturisés peuvent être introduits via de petites incisions ; on parle alors de chirurgie mini-invasive, contrairement à la chirurgie traditionnelle qui oblige à de grandes entailles. En conséquence, ces techniques, envisageables grâce à la robotique, permettent de « diminuer le traumatisme opératoire, de réduire la durée d’hospitalisation et les cicatrices et le temps de récupération », peut-on lire dans un communiqué publié fin 2016. En France, une centaine d’autres appareils sont destinés à l’adulte.
Regain d’autonomie
Certains modèles s’avèrent également précieux pour les personnes en perte d’autonomie. À la croisée de la domotique et de la télémédecine, des robots rejoignent le domicile des plus âgés pour suivre leur activité quotidienne, prévenir l’entourage en cas de chute ou d’incident et enregistrer des informations sur leur état de santé… Citons « SAM », robot dit de télé-présence, fondé par la start-up américaine Luvozo ; l’appareil détecte d’éventuels obstacles grâce à des capteurs et à un logiciel spécifique qui lui permet de se déplacer en toute autonomie.
Assister sans remplacer
Si les avancées de la robotique permettent d’améliorer de façon non négligeable la prise en charge du handicap sous toutes ses formes, l’utilisation de la robotique, tout comme l’intelligence artificielle, pose toujours question (lire article en lien ci-dessous). « Simples » assistants pour le moment, ils ne sont pas destinés à remplacer l’humain dans ses fonctions.
Pas encore ! Mais jusqu’à quand ?