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#ChuRennes : le robot, l’allié 3.0 du chirurgien pédiatrique

Le robot, l’allié du chirurgien pédiatrique

Ce n’est pas un gadget. Les opérations chirurgicales à l’aide de robots offrent de la précision pour les chirurgiens et sont moins invasives pour les patients. Exemple au CHU de Rennes.

Dans le ventre de la jeune patiente, des instruments de chirurgie pilotés par les bras mécanisés du robot.
Tout est OK. Nous allons pouvoir commencer. » , dans un des blocs opératoires du CHU de Rennes.
Sur la table d’opération, une enfant de 11 ans est déjà profondément endormie grâce à un cocktail d’anesthésiques. Le Dr Alexis Arnaud, chirurgien pédiatrique, commence à inciser le nombril de la patiente. « Nous allons l’opérer à l’aide de notre robot. Ça nous offre une plus grande précision, une chirurgie beaucoup moins invasive et ça permet à la patiente de récupérer beaucoup plus vite en gagnant du temps. Elle devrait pouvoir rentrer chez elle demain. » Un délai qui aurait été de quatre à cinq jours en chirurgie classique et d’un à deux jours en coelioscopie non robotisée.

« J’ai une vue en 3D »

Le chirurgien a juste besoin de pratiquer quatre petites incisions dans son ventre, dont une dans le nombril qui sera invisible. « C’est à travers ces ouvertures que nous allons introduire les instruments qui seront reliés aux bras du robot. » Dont une caméra à très haute définition.

 

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Une fois le robot opérationnel, le Dr Arnaud gagne le poste de commande de la machine futuriste. Ses doigts actionnent de minijoysticks qui vont piloter les instruments et ses yeux sont plongés dans l’écran.
« C’est très impressionnant. C’est comme si je me trouvais vraiment dans le ventre de ma patiente. J’ai une vue en 3D. C’est très appréciable surtout lorsque l’on doit opérer des enfants, voire des tout-petits où l’espace de travail est très réduit. » Sa cible, pour l’instant : la région du rein gauche.

Comme de vraies mains.

« Depuis deux ans, cette jeune fille souffrait de douleurs lombaires, explique le praticien. Les examens et l’imagerie ont montré que ces douleurs étaient dues à un rétrécissement à la sortie du bassinet, qui est le réservoir du rein, et qui empêchait l’urine de s’écouler normalement.
Nous allons donc sectionner et retirer la partie rétrécie et ensuite suturer l’urètre au ballonnet. » Simple a priori mais une opération qui ne permet pas la moindre erreur et qui demande une sacrée dextérité.

 

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« Les instruments sont devenus des extensions naturelles de mes mains. » Manipulant les outils robotisés, pince et scalpel, le chirurgien découpe les tissus et trouve l’urètre.
Grâce à l’imagerie amplifiée, elle apparaît comme un gros tuyau alors qu’elle ne mesure que quelques millimètres ! Il la sectionne, puis va s’attaquer à la suture.
Là encore, étonnant de voir les instruments robotisés réaliser des noeuds dans le ventre de la patiente.
Deux heures et demie plus tard, l’opération est achevée. Tout s’est bien passé. L’équipe retire les instruments du ventre de la jeune patiente et suture les points d’entrées. Des cicatrices quasi invisibles. « Tout ce que l’on espère, c’est bientôt de pouvoir bénéficier d’un autre robot à l’hôpital Sud.

 

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L’actuel est partagé entre plusieurs spécialités et son intérêt ne fait plus de doute pour la chirurgie pédiatrique. »