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#Images 3D : une immersion pour le traitement des phobies ?

Et si on soignait les phobies avec des images en 3D ?

 
Des chercheurs français ont mis au point une « cave d’immersion » permettant aux phobiques de travailler sur leurs peurs.

Associer la réalité virtuelle et les images en 3D pour traiter les phobies du patient tout en analysant son cerveau, il fallait y penser ! Ce projet expérimental, une première en Europe, est actuellement en cours au Centre de réalité virtuelle de la Méditerranée, sur le campus de la faculté des sciences de Luminy, à Marseille.

Menée par une équipe du CNRS et de l’université Aix-Marseille et dirigée par le docteur Eric Malbos, cette expérience a lieu dans une sorte de cube de 3 à 4 mètres de côté, composée par des écrans géants.

 

 

Et si on soignait les phobies avec des images en 3D ?

 

Le patient est plongé dans cette « grotte » afin de se confronter à ses plus grandes peurs. Un ascenseur pour les claustrophobes, une foule pour les agoraphobes, un pont suspendu pour les personnes souffrant de vertige… à terme, chaque environnement virtuel en trois dimensions pourrait correspondre à une phobie. Près de 60 patients ont prévu de participer à ce projet, qui a débuté en 2015.

Comparer l’effet de la thérapie

« C’est de la recherche, mais aussi du traitement », confie le docteur Malbos à l’AFP. En effet, les mouvements du patient sont analysés par des capteurs afin d’évaluer son comportement. Son rythme cardiaque est mesuré, ainsi que son niveau d’anxiété.

« Ce qui est nouveau en Europe, c’est le fait d’y associer l’imagerie cérébrale. Avant le début de l’expérience, puis à son terme, elle permet de détecter les zones les plus sollicitées dans l’environnement virtuel et de comparer l’effet de la thérapie sur différentes zones du cerveau », explique-t-il.

La réalité virtuelle a déjà fait ses preuves pour soigner les phobies, grâce aux casques et aux manettes spécialement conçus pour immerger les patients dans un monde irréel. L’avantage de ce nouveau projet réside donc dans les déplacements physiques et dans l’analyse cérébrale poussée.