
L’#Apnée du sommeil au #Moyen #Âge : entre grincements effrayants, bruits tranchants et nuits hantées
Imaginez la scène : vous êtes au Moyen Âge, dans une chambre sombre éclairée à la lueur tremblante d’une chandelle. Autour, tout est silence… ou presque. Soudain, dans cette nuit mystérieuse, un bruit étrange se fait entendre. Ce n’est pas le chant d’un oiseau ou le hurlement du vent, mais plutôt un grincement rauque, un bruit tranchant comme une lame ou un râle d’agonie. Si vous avez déjà vécu une nuit de sommeil agitée, vous savez à quel point ces sons peuvent vous faire sursauter, mais à cette époque, ils prenaient une tout autre saveur : celle de cauchemars sonores, de luttes secrètes contre des forces invisibles.
Les nuits où le lit gémit comme un squelette en désaccord
Au Moyen Âge, on dormait dans des lits en bois massif, souvent grinçants, qui semblaient eux-mêmes lutter contre la moindre respiration. Les anciens écrits parlent de « danses de bois », de craquements comme si le lit voulait se désintégrer ou attaquer celui qui y repose. Et, tout à coup, un râle profond : l’indicateur d’un combat silencieux entre le corps et la respiration. Ces bruits, parfois du genre « grrrr… », ou même « tranchant », semblaient annoncer la présence d’un démon ou d’un esprit maléfique, prêt à s’emparer de l’âme du dormeur.
On racontait aussi que ces bruits étaient des manifestations du diable ou de créatures nocturnes qui venaient chercher l’âme dans une lutte ancestrale. Certains parlent de « battues de souffle » ou de « lutte de la gorge », qui pouvaient durer toute la nuit. Imaginez la scène : un homme ou une femme, haletants, qui lutte pour respirer, avec un son rauque ou tranchant, comme si un couteau s’égalerait dans leur gorge.
Des descriptions qui évoquent l’apnée – mais avec un soupçon de magie et de mystère
Aujourd’hui, avec la science moderne, nous savons que ces bruits souvent tranchants, ces arrêts respiratoires ou ces bruits de dents qui grincent, sont en réalité des symptômes d’apnée du sommeil, une maladie où la respiration se bloque ou se réduit de manière répétée durant la nuit. Mais à l’époque, tout cela était perçu comme une manifestation du mal, une épreuve envoyée par la sorcellerie ou une présence démoniaque qui voulait prendre possession de l’âme du dormeur.
Il faut bien le dire : les descriptions médiévales parlent aussi de « cri de l’esprit » ou « hurlé du diable » qui résonnait dans le silence de la nuit, un peu comme un sanglot ou un râle effrayant. Cela a donné naissance à toutes sortes de légendes et de récits fantastiques où la lutte pour respirer devenait une bataille entre le bien et le mal, entre la vie et la mort.
Quand la nuit devient un véritable concert de grincements et de tranchants
Les bruits évoqués dans ces récits sont souvent difficiles à distinguer, mais on peut imaginer qu’ils ressemblaient à une guerre de sons : des craquements de bois, des râles, des bruits de dents qui grincent comme dans une scène de film d’horreur. Dans cette ambiance sombre, chaque bruit pouvait être perçu comme une attaque, une menace ou une plainte silencieuse d’un corps en lutte avec lui-même.
Ces bruits tranchants, souvent comparés à des « lames qui passent dans l’air », donnaient une dimension encore plus terrifiante à ces nuits agitées. Certains racontaient qu’ils entendaient comme des « coupures » ou des « griffures » dans leur oreille ou leur gorge, comme si un minuscule sabre s’attaquait à leur respiration.
La médecine de l’époque : entre croyances et superstition
À cette époque, point de polygraphes, de capteurs ou d’appareils sophistiqués. La science n’était pas encore née, et tout ce qui concernait le sommeil était mal compris. Les descriptions de nuits agitées, bruyantes, ou même « hurlantes », étaient souvent interprétées comme des signes de possession, de maléfices ou d’une punition divine.
Les anciens pensaient que ces bruits tranchants venaient des âmes damnées ou des esprits malins. Certains portaient des amulettes, priaient ou invoquaient les saints pour calmer ces esprits nocturnes.