Le #RobotPistolet, l’arme fatale des chirurgiens de la Croix Rousse
Le robot pistolet, l’arme fatale des chirurgiens de la Croix Rousse
Unique en France, le robot est capable de poser des prothèses partielles du genou avec une précision et une efficacité maximales.
Ce robot qui coûte près de 300 000€, de la taille d’un petit frigo équipé d’un écran tactile et d’un « smart pistolet », collabore efficacement avec le service de chirurgie orthopédique de l’hôpital de la Croix Rousse.
Cette machine est capable de s’adapter à toutes les prothèses même si pour l’instant elle n’a été utilisée que pour poser des prothèses partielles du genou. D’ici la fin d’année, la première pose d’une prothèse totale devrait avoir lieu.
Le robot a été utilisé pour la première fois en 2013 et compte aujourd’hui près de 130 opérations à son actif.
Même si la robotisation tend à prendre le dessus, le chirurgien reste le cerveau de l’opération.
Ce dernier est comme en pilotage automatique avec sa machine qui lui permet de réaliser une carte du genou en 3D pour planifier la chirurgie à effectuer. Le duo programme avec une grande précision la zone où le robot devra retirer l’arthrose de l’os pour laisser place à la prothèse. Le pistolet prend alors le relais, cependant le chirurgien peut à tout moment reprendre le contrôle de la situation.
Lors d’une conférence de presse, le professeur Sébastien Lustig, chirurgien orthopédique dans le service de la Croix Rousse aux Hospices Civils de Lyon, est revenu sur les avantages d’une telle innovation : « Le robot en chirurgie est en plein essor. Il permet la reproductibilité d’opérations plus précises par des voies réduites ce qui permet aux patients de récupérer plus vite. La fiabilité est totale, aujourd’hui je ne pourrais plus me passer de l’assistance robotique pour les prothèses partielles du genou ».
Le chirurgien a ensuite expliqué pourquoi la communication autour de cette innovation a été si tardive : « j’ai effectué mes premières opérations en 2013 mais nous avions besoin de garanties. L’objectif n’était pas de faire le buzz. Nous avons pris le temps d’étudier les résultats et aujourd’hui, incontestablement, c’est une réussite ».
Une patiente, opérée par le professeur Lustig en avril dernier, était présente pour témoigner.
Cette ancienne infirmière de 62 ans n’est restée que trois jours à l’hôpital : « j’ai pu reprendre une vie normale un mois environ après l’opération. L’assistance robotique ne m’a pas vraiment inquiétée, à partir du moment où je savais que j’allais être opérée, je n’ai pas plus réfléchi que ça ».
En moyenne, l’hôpital de la Croix Rousse réalise 80% d’opérations du genou avec des prothèses totales et 20% avec des prothèses partielles.
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