#SantéConnectée : #Patient 3.0, le véritable acteur de santé publique
Nous l’avons déjà vu par le passé avec l’approche révolutionnaire en matière de traitement du diabète du stylo que NovoNordisk® mais s’intéresser de près au patient peut permettre de faire la différence. Le laboratoire générique Mylan®, leader en France, s’est aussi penché de près sur le packaging orienté patient avec le succès que l’on lui connait.
En effet, celui que l’on pourrait penser au cœur de toutes les préoccupations du système de santé a longtemps été l’absent de marque des réflexions stratégiques. Pourtant, propriétaire de ses données médicales dont il a été dépossédé, pourtant libre du choix de son praticien, il a longtemps été exclu par son absence de pouvoir décisionnel et une médecine hippocratique descendante dans laquelle le professionnel de santé était le seul détenteur d’un savoir quasi-ésotérique aux yeux du profane.
Il se rendait chez son médecin, se faisait ausculter, repartait avec son ordonnance et/ou son arrêt de travail, si l’on caricature. En un mot, il obéissait à son praticien de santé.
Aujourd’hui, et même si les études sur le sujet démontre que le médecin reste aux yeux des patients LE professionnel de confiance, la démocratisation des TIC (technologies de l’information et de la communication) et par conséquent l’accès facilité aux informations relatives à son état de santé, le patient est mieux informé et confronte le professionnel à diverses problématiques.
Premièrement, les sources d’informations sont plus ou moins fiables, plus ou moins anxiogènes, et le médecin doit déjà faire le tri dans les informations délivrées par le patient.
Deuxièmement, le patient chronique, qui se lève et se couche avec sa maladie, devient expert et se renseigne de manière si précise qu’il peut parfois prendre au dépourvu son professionnel de santé.
Si l’on caricature, il y a parfois un peu de ça :
« MAIS QUE PENSEZ-VOUS DU DISCOURS DU PR TARTANPION DONNÉE LA SEMAINE DERNIÈRE À TOKYO ? »….
Tout ceci conduit inévitablement le médecin à devoir se montrer encore plus convaincant, à mieux expliquer ses choix.
La relation est une relation de co-construction, le médecin doit maintenant faire adhérer le patient à son projet de soins, le rassurer.
En conséquence, le médecin doit créer un cadre propice à l’échange et à la confiance avec son patient. Il se doit d’être plus attentif, plus empathique (je vous invite à consulter la thèse de Mlle Zambrano Marion sur les effets de l’empathie dans le cadre de suivi de diabétiques).