Sclérose en plaques – Une innovation pour une meilleure prise en charge
Des « offres combinées » pour une prise en charge personnalisée des patients
Le laboratoire Merck Serono a développé deux « offres combinées » dans la sclérose en plaques (SEP) et le traitement par hormone de croissance, qui visent à fédérer patients et professionnels de santé autour d’un même dispositif médical connecté à une plateforme de stockage des données. Une offre de services complète ce dispositif. L’objectif étant in fine une prise en charge optimale des pathologies concernées.
Les offres « SEP » et « Croissance »
L’offre SEP s’articule autour d’un auto-injecteur permettant notamment le réglage de paramètres d’injection et la programmation de rappels (envoyés par email ou par SMS).
Un transmetteur sans fil envoie, chaque fois que l’auto-injecteur est posé sur celui-ci, les données d’injection sur la plateforme MSDialog. Cette dernière permet de visualiser les données relatives à la prise du traitement. Le patient peut également renseigner des questionnaires concernant l’impact de la maladie sur sa vie quotidienne.
Une offre de services vient compléter ce dispositif médical connecté : programme d’apprentissage des patients à domicile, brochures, sites internet et application SamSEP.
De son côté, l’équipe médicale peut consulter ces données, avant, pendant ou après la consultation (sous réserve de l’accord écrit du patient).
Une offre similaire (proposant un dispositif d’auto-injection, une plateforme de recueil des données et une offre de service) est proposée aux patients suivant un traitement par hormone de croissance.
L’intérêt de ces offres combinées
Pour le patient, ce type d’offre renforce son implication : il devient acteur de son traitement et dispose de données permettant le suivi de son observance et des indicateurs relatifs à sa qualité de vie.
Pour le médecin, la plateforme MSDialog permet une identification objective et plus rapide des points clefs à aborder (observance, évolution de la maladie, …), afin d’optimiser le temps de consultation.
Pour les autorités sanitaires, l’analyse des données (préalablement anonymisées) de l’ensemble des patients utilisant cette plateforme peut laisser espérer une meilleure visibilité sur les résultats des traitements en utilisation réelle, et donc sur leur rapport coût/efficacité.
Une généralisation souhaitable de ce type d’offre ?
Si les apports potentiels sont manifestes dans les cas présents, le succès est conditionné par l’adhésion du patient et des professionnels de santé à ce type d’offre. De plus, il est à noter qu’une formation conséquente du patient et des professionnels de santé est nécessaire. Ainsi, seules les pathologies nécessitant un traitement au long cours, pour lesquels l’observance et l’implication des patients sont des éléments à la fois essentiels et délicats à appréhender, semblent à l’heure actuelle concernées par ce type d’offre.
Elise Moniat