#RobotOrigami : l’émergence de la #GastroEntérologie 3.0
Une collaboration entre des ingénieurs anglais, japonais et américains vient d’aboutir en créant un « robot-origami« , qui est capable de se glisser à l’intérieur du corps d’un patient pour y soigner des blessures de l’estomac en étant commandé à distance : de quoi éviter une opération chirurgicale !
Le petit robot se présente sous une forme rectangulaire, qui est condensée dans une capsule (en glace lors des tests) pour être avalée par un individu malade. Après ingestion via l’œsophage, lorsqu’elle se retrouve dans l’estomac, la capsule est dissoute (avec la chaleur) et le robot-origami se déroule pour reprendre sa forme et sa taille initiales afin de retrouver l’intégralité de ses fonctionnalités.
C’est ensuite grâce à un contrôle à distance qui fonctionne avec un champ magnétique externe que le nanorobot se démène tant bien que mal pour retirer un élément étranger coincé dans l’estomac, soigner une blessure ou délivrer un médicament à un endroit précis. Il peut en effet soulever un intrus et ainsi lui permettre d’être éliminé par le système digestif.
Les inventeurs de l’outil précisent qu’il pourrait par exemple être utilisé pour retirer une pile bouton avalée par inadvertance, chose qui arrive 3500 fois par an aux États-Unis (oui, oui). Souvent éliminée naturellement, il peut toutefois arriver qu’elle brûle la paroi stomacale après un contact prolongé avec celle-ci et qu’elle adhère ainsi aux tissus.
Le plus gros problème rencontré par les chercheurs, originaires du MIT, de son équivalent à Tokyo et de l’Université de Sheffield, a été de trouver des matériaux compatibles avec un contact avec des muqueuses internes, mais également avec l’opération requise et avec un système de contrôle à distance. Ils ont ainsi testé près d’une douzaine de matières avant d’opter pour… Des intestins de porc frits, traditionnellement utilisés pour envelopper des saucisses.
La prochaine étape sera d’essayer la même chose in vivo, avec un robot amélioré grâce à l’intégration de nouveaux capteurs et d’un système repensé lui permettant d’être autonome… Comme les drones qui pourraient remplacer 127 milliards de dollars d’emplois, ce concentré de technologie a de l’avenir !