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#Médecine 3.0 : la vraie #FractureDigitale dans la pratique médicale

Conseils et suivis de santé sur les applis, médecins équipés de smartphones et tablettes, émergence de nouveaux acteurs, de nouvelles formes de soutien et financement pour l’innovation médicale, de nouveaux labels…

Le mobile et la santé connectée sont eux aussi sources de profondes remises en question des modèles traditionnels. En voici quelques exemples.

Les objets connectés et applis mobiles sport et bien-être sont devenus nos coachs pour garder la forme. Monitoring, partage des résultats sur les réseaux sociaux : la tendance a transformé notre relation à nos capacités et activités physiques. Et pour faire de la prévention auprès de leurs équipes, le phénomène a même gagné les entreprises, la SNCF par exemple qui a conclu un partenariat avec Withings. Cet exemple n’est pas isolé comme le constate Alexis Normand, responsable santé de la marque : « Depuis environ deux ans, de plus en plus d’entreprises équipent leurs salariés d’objets connectés pour les pousser à marcher davantage et organiser des défis autour d’activités physiques. »

  • 6,2 millions, soit plus de 16% de mobinautes français ont consulté un site ou une appli santé/bien-être/nutrition en décembre 2015, + 22,6 % en un an selon Médiamétrie
  • 1/3 des américains auraient utilisé une appli santé/bien-être sur un smartphone en 2014 selon Nielsen
  • Plus de 100 000 apps santé/bien-être sur l’App Store et Google Play en 2014 selon Deborah Lupton, sociologue

La démocratisation du bien-être connecté rejaillit également sur le secteur de la santé et de la relation médecins-patients. L’engouement pour l’e-santé et la m-santé génèrent des phénomènes inédits dans le secteur et qui vont bien au-delà de la conception et du téléchargement d’applications.

Les usages professionnels se généralisent, des pure-players du digital partent à la conquête du monde médical. De jeunes entreprises autour des objets connectés pour la prévention et la santé obtiennent une visibilité internationale. Des pôles de compétence voient le jour. Et les institutions tentent de mettre un peu d’ordre pour garantir la qualité des dispositifs et la confidentialité des données.

La jeune vague de praticiens est prête pour la santé connectée selon un récent sondage effectué lors des récents Trophées de la santé mobile comme le rapporte Le Quotidien du Médecin :

  • 94% des jeunes médecins et étudiants sondés utilisent un smartphone et une tablette pour leur pratique professionnelle, et plusieurs fois par jour pour les trois quarts d’entre eux.
  • 25% ont conseillé un objet connecté ou une appli santé, ils seront plus de 75% d’ici 4 ans.
  • 44 % voient avec ces dispositifs la possibilité d’améliorer la relation médecin-patients

Les terminaux mobiles deviennent des outils quotidiens pour les professionnels médicaux et l’intérêt des médecins pour les wearables patient s’explique selon le patron de Visiomed.

 

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« En France on compte 3,5 millions de diabétiques, 7 millions d’obèses et 11 millions de malades souffrants d’hypertension. Il faut pouvoir les suivre de près. Les objets de santé connectée et les services associés sont l’une des réponses à la désertification médicale […] Beaucoup de médecins voient la qualité de leurs soins souffrir d’un manque de connaissance de l’état et de l’activité du patient entre deux visites. Avec un bracelet connecté, il est possible d’avoir une meilleure idée du résultat d’une opération. » Eric Sebban, Visiomed

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Le secteur médical est courtisé par des acteurs qui ne sont pas issus du sérail. Bouleverser l’ordre des choses est une des caractéristiques de la sphère numérique. Google a de hautes ambitions et multiplie les initiatives comme l’a synthétisé le Club Digital Santé. Labo R&D,  exploitation de données de santé, partenariats avec de grands groupes pharmaceutiques : Sanofi, Johnson&Johnson, Novartis, etc. Apple a lancé HealthKit, sa plate-forme santé en 2014 et s’est récemment associé à IBM pour mieux exploiter les données recueillies via les iPhones et iPad.

En marge  de ces mastodontes, des organisations de moindre envergure tentent d’entrer par la petite porte, en créant des objets connectés, des services de télésanté, en se regroupant en pôle de compétence.

  • Withings a été auréolé de 2 prix innovation au CES 2016 grâce à son thermomètre connecté Withings Thermo.
  • Visiomed a aussi reçu un Innovation Award au dernier CES pour MyECG®, un électrocardiogramme de poche.
  • L’association France eHealthTech créée en novembre 2015 regroupe maintenant plus d’une soixantaine de start-up.

L’engouement du tout connecté en santé fait réagir organisations privées et publiques. S’assurer de la fiabilité des applications est l’une des problématiques. La protection des données patients en est une autre. Le soutien aux idées innovantes s’organise.

  • Le portail gouvernemental Proxima Mobile propose la labellisation d’apps, dont certaines dans le secteur santé.
  • GPM e-Santé est une application aux services des applications santé. 800 applis santé ont été sélectionnées, et donc évaluées par un collège médical orchestré par DMD Santé et Pasteur Mutualité. Elles sont destinées aux professionnels et au grand public, organisées par spécialités, professions et pathologies.
  • La Commission européenne a créé un groupe de travail pour la protection des données recueillies à partir des applications mobiles.
  • HealthSharp se veut un accélérateur de projets en santé mobile et connectée menés par des professionnels et les patients.
  • Wellfundr est une plate-forme de crowdfunding dédiée à la santé

 

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#ConnectedDoctors : Nous sommes vraiment à une période charnière entre  hésitation et fascination , les professionnels de santé sont incontournables dans cette rupture digitale , il faut les  rassembler et les faire adhérer à cette nouvelle pratique médicale 3.0.