
La #Musique #Baroque et mes #Poumons #Brisés : une #Symphonie de #Souffrance
On dit que la musique apaise la bête sauvage. Ils n’ont visiblement pas vécu avec l’apnée du sommeil en essayant d’apprécier Vivaldi. Soyons clairs : l’apnée du sommeil a gâché bien des choses : des nuits reposantes, des conversations profondes, le simple fait d’ exister sans le sentiment lancinant d’une fin imminente.
La semaine dernière, j’ai tenté de m’immerger dans les sons apaisants de… eh bien, je ne m’en souviens même plus. C’était un compositeur obscur, dont NPR était le porte-parole. En quelques minutes, je me suis retrouvée dans une lutte désespérée pour l’oxygène, mon appareil CPAP ronronnant comme un moteur rouillé à bout de souffle. L’expérience a culminé dans une quinte de toux si violente que j’ai failli déloger mon masque et m’étouffer dans ma propre angoisse existentielle. C’est là que j’ai su : la musique baroque et moi, c’est officiellement fini.
Musique baroque : un plaisir torturé ? Plutôt une torture pure
Soyons honnêtes, la musique baroque est… excessive. Elle est excessive, surfaite et, franchement, un peu ostentatoire. Prenons l’ ornementation , par exemple. Tous ces trilles, ces mordants et ces appoggiatures… on dirait que le compositeur essaie de vanter le nombre de notes qu’il peut caser dans une seule mesure, tandis que je m’efforce simplement de faire rentrer de l’air dans mes poumons.
Et ne me lancez même pas sur le contrepoint . Pour ceux qui ont zappé le solfège, le contrepoint, c’est quand plusieurs mélodies indépendantes s’entrelacent pour créer une tapisserie sonore complexe. C’est joli, non ? Faux. C’est comme essayer de suivre trois conversations à la fois, sauf que chaque conversation…
Bien sûr, il ne faut pas oublier la longueur de ces pièces. Les compositeurs baroques avaient apparemment tout leur temps. En attendant, je suis à bout de souffle.
La saga CPAP : mon bal masqué de la misère
Ah, la machine CPAP – cet engin maléfique de plastique et de tubes censé me sauver la vie. En réalité, c’est plutôt un instrument de torture médiéval conçu pour se moquer de mes moindres tentatives de sommeil. Le paysage sonore qu’il crée est une symphonie.
Études de cas sur l’angoisse apnéique
Examinons de plus près certaines pièces spécifiques qui m’ont causé des souffrances particulières :
- Les Variations Goldberg de Bach : des Variations Goldberg ? Plutôt des Variations « d’un ennui ». Les répétitions interminables suffisent à rendre n’importe qui fou… ou du moins à lui donner un peu d’oxygène.
- Le Messie de Haendel (Alléluia ? Plutôt « Aide-moi ! ») : Oh, le refrain d’« Alléluia ». Il est si puissant et triomphant qu’il me donne l’impression d’étouffer sous le poids de la ferveur religieuse. Laissez-moi tranquille,
- Les Quatre Saisons de Vivaldi (Le Printemps ? Plutôt « Suffocation printanière ») : Tous ces violons gazouillants, imitant le chant des oiseaux… si charmants. Jusqu’à ce qu’ils déclenchent une crise d’éternuements qui manque de déloger mon CPAP.
Conclusion : Un Requiem pour ma santé mentale
J’ai bien peur que cela en soit arrivé là : l’apnée du sommeil a terni à jamais ma perception de la musique baroque. Je ne peux plus l’écouter sans ressentir une vague d’anxiété, une oppression thoracique et une envie irrésistible de fracasser mon appareil CPAP contre le mur le plus proche.
Je propose donc une solution : interdire toute musique baroque jusqu’à ce qu’un remède contre l’apnée du sommeil soit trouvé ! C’est le seul moyen de garantir la sécurité et la santé mentale des personnes sensibles comme moi.
Peut-être qu’un jour je pourrai apprécier le génie de Bach, Haendel et Vivaldi. Mais en attendant, je m’en tiendrai au silence… et peut-être à un bruit blanc pour couvrir la respiration artificielle.