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#Apnée de l’#Enfant : #Troubles #Respiratoires #Obstructifs du #Sommeil (TROS) , #Au #Commencement

L’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant, également appelée Troubles respiratoires Obstructifs du Sommeil (TROS), est une condition sérieuse qui, même si elle est moins connue que chez l’adulte, peut avoir des conséquences importantes sur la croissance, le développement et le comportement de l’enfant.

Elle affecte environ 3 % des enfants âgés de 3 à 8 ans, ce qui souligne l’importance de la reconnaître et de la traiter rapidement pour limiter ses effets néfastes.

Mécanisme de l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant

Le principal phénomène à l’origine de l’apnée obstructive du sommeil est une augmentation des résistances des voies aériennes supérieures. Lorsque les voies respiratoires sont obstruées ou rétrécies, l’air rencontre une résistance accrue pendant la respiration. En conséquence, l’effort pour respirer devient plus important, ce qui entraîne des bruits respiratoires anormaux, une respiration bruyante, et une perturbation du sommeil.

Cette obstruction peut se produire de façon répétée tout au long de la nuit, provoquant des interruptions dans le cycle de sommeil. La respiration bruyante nocturne, notamment le ronflement, est souvent un signe précoce de ce trouble.

Causes potentielles de l’apnée du sommeil chez l’enfant

Les causes de l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant peuvent être variées et se classent en trois grands types :

  • Type 1 : Végétations ou amygdales hypertrophiées
    C’est la cause la plus fréquente chez l’enfant. La croissance excessive des végétations adénoïdes et des amygdales peut rétrécir significativement les voies respiratoires supérieures, rendant la respiration difficile pendant le sommeil.
  • Type 2 : Obésité ou surcharge pondérale
    Chez certains enfants, l’excès de poids entraîne un dépôt de graisse dans la région du cou et des voies respiratoires, augmentant ainsi la résistance au passage de l’air, ce qui favorise l’obstruction.
  • Type 3 : Pathologies neurologiques, musculaires ou maladies génétiques
    Certaines conditions médicales, comme des troubles neuro-musculaires, des maladies génétiques ou autres pathologies neurologiques, peuvent affaiblir les muscles responsables du maintien des voies aériennes ouvertes, ou modifier leur structure.

Signes et symptômes d’alerte

Il est essentiel d’être attentif aux signaux que peut donner l’enfant, aussi bien durant la journée que durant la nuit :

Pendant la journée :

  • Respiration buccale fréquente, surtout lorsque l’enfant dort ou est fatigué.
  • Troubles du comportement et difficultés d’apprentissage, notamment une hyperactivité, une irritabilité, des problèmes de concentration, et une difficulté à rester calme.
  • Difficultés à se réveiller le matin, céphalées matinales, et souvent des cernes ou gonflements sous les yeux.
  • Fatigue persistante ou ralentissement dans la croissance physique (taille et poids).

Pendant la nuit :

  • Apnées inspiratoires avec reprises bruyantes ou irrégulières de la respiration.
  • Ronflements fréquents, entendus même si la porte est fermée, persistants plus de 3 nuits par semaine et sur une période prolongée (plus de 3 mois).
  • Buée ou respiration par la bouche.
  • Tête basculée en arrière ou sensation de gorge sèche au réveil.
  • Bavage abondant durant la nuit, sudation excessive, voire sommeil agité ou désordonné.
  • Enurésie (pipi au lit) malgré l’âge.
  • Comportements de fatigue ou de somnolence diurne, irritabilité, ou trouble de l’attention pouvant être liés à un sommeil de mauvaise qualité.

Conséquences potentielles non traitées

L’absence de prise en charge peut avoir des répercussions importantes sur la santé et le développement global de l’enfant :

  • Difficultés comportementales et d’apprentissage : hyperactivité, troubles de l’attention, difficultés scolaires, irritabilité.
  • Retards dans la croissance : ralentissement de la croissance en taille ou en poids, retard de développement global.
  • Retard de langage ou autres retards neuropsychologiques.
  • Impact sur la santé mentale et physique : fatigue chronique, irritabilité persistante, troubles somatiques.

Le processus de prise en charge de l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant repose sur plusieurs étapes clés, impliquant une collaboration étroite entre les professionnels de santé, les parents et l’enfant lui-même. 

1. Consultation avec un professionnel de santé

Il est recommandé de consulter un professionnel de santé, comme un ORL pédiatrique, un médecin généraliste ou un pédiatre, dès que des signes ou symptômes évocateurs d’un TROS apparaissent chez l’enfant. Cette étape permet d’évaluer les symptômes, d’observer les signes d’alerte et d’orienter rapidement vers un spécialiste si besoin. Le professionnel réalisera un premier examen clinique et pourra décider d’orienter vers un bilan spécialisé.

2. Bilan par un médecin du sommeil

Le diagnostic précis repose souvent sur une polysomnographie, un examen réalisé par un médecin du sommeil. Cet examen consiste à enregistrer durant une nuit plusieurs paramètres essentiels au suivi du sommeil, tels que :

  • La respiration
  • La saturation en oxygène
  • Les mouvements du corps
  • L’activité cérébrale
  • La présence de ronflements ou d’apnées

Ce dispositif utilise différents capteurs placés sur le corps de l’enfant, permettant à l’équipe médicale d’observer et d’analyser précisément le comportement respiratoire pendant la nuit.

3. Analyse et diagnostic

Après la réalisation de l’enregistrement, le médecin du sommeil analyse les données pour détecter la présence de TROS, leur fréquence, leur durée, leur sévérité, ainsi que leur impact sur la qualité du sommeil. Ce diagnostic précis permet de déterminer le degré du trouble et d’établir si une intervention est nécessaire.

4. Prise en charge et traitement

Une fois le diagnostic confirmé, une équipe pluridiscinaire — souvent composée d’un ORL, d’un allergologue, d’un pédiatre, d’un orthodontiste, et éventuellement d’un rééducateur (kinésithérapeute ou orthophoniste) — mobilise ses compétences pour élaborer un plan de traitement adapté à la cause spécifique du trouble chez chaque enfant.

Le traitement peut inclure :

  • Une intervention chirurgicale, comme l’allègement des végétations ou une amygdalectomie, si hypertrophie des amygdales ou végétations responsable.
  • Des conseils sur la gestion du poids si une surcharge pondérale est en cause.
  • Une prise en charge de maladies neurologiques ou génétiques si présentes.
  • Des mesures complémentaires comme un appareil CPAP (continu patient d’assistance respiratoire) dans certains cas graves.

Les parents et l’enfant participent activement au traitement, en respectant les recommandations et en suivant les conseils médicaux.

5. Suivi Régulier

Le suivi régulier du traitement est essentiel pour assurer son efficacité et adapter la prise en charge si nécessaire. L’amélioration de la respiration et la qualité du sommeil doivent être évaluées périodiquement. En cas de récidive ou d’échec du traitement, une nouvelle consultation est indispensable pour ajuster la stratégie thérapeutique ou reprendre le processus de diagnostic.

Remarque importante

Une vigilance continue est cruciale car le risque de récidive ou de persistance du trouble existe. Il ne faut pas hésiter à consulter à nouveau si les symptômes évoluent ou si la qualité du sommeil ne s’améliore pas après la prise en charge initiale.

A MEDITER 

Partagez votre expérience , l’humain avant tout , car la médecine est une aventure humaine unique.

Dr  COUHET Eric
CEO #Apnea #Connected #Center