Le 13 #Novembre : Un #Chant d’#Espoir et de #Résilience face à l’#Ombre de la #Nuit

Quelle chance enfin, mais à quel prix

Je me dis souvent, quelle chance… oui, quelle chance que j’aie été là, à cette terrasse, une semaine avant ce que l’on ne peut nommer autrement que la catastrophe. Une semaine, si peu, si précieux, pour se rappeler à quel point la vie peut basculer, en un instant, sans prévenir.

J’ai vécu ces instants en toute confiance, en me projetant vers demain, comme si la vie ne pouvait jamais s’arrêter, comme si rien ne pourrait nous atteindre dans cette douceur d’un moment simple, partagé avec mes amis à Bichat. Cette même place, cette même salle, cette même confiance naïve d’un avenir certain. Et maintenant ? Tout cela n’est qu’un souvenir, un instant suspendu, un presque-risque, une audace face à l’invisible.

Quelle angoisse, quelle pénitence de savoir que nos vies auraient pu s’éteindre, que la fin aurait pu venir là, dans cette même salle, à cette même heure. Que nos rires, nos rêves, nos projets auraient pu être emportés par cette horreur qui nous a frappés, un jour si proche, si impalpable, si injuste. La seule différence, c’est une circonstance, un temps, une plaque, la chance ou la malchance d’avoir été là, au bon endroit, au mauvais moment.

Je n’oublierai jamais ce moment, ce souvenir difficile, ce paradoxe cruel où la vie m’a laissé cette chance inouïe, tout en laissant derrière une question déchirante : pourquoi eux, pourquoi pas nous ? La peur, la douleur, cet ultime rappel que tout peut basculer, que la vie s’arrête brutalement, sans que l’on ait eu le temps de dire adieu.

Il y a dans cette conscience, une lourde vérité : la vie tient à un fil, ténu, fragile, entre la chance et la catastrophe. Tout ce que nous pouvons faire, c’est chérir ces instants, aimer à chaque battement du cœur, et porter la mémoire de ceux qui sont partis, comme un appel à la paix, à la gratitude, à la foi en l’instant présent.

Aujourd’hui, je porte avec moi cette chance et cette douleur, comme un rappel que le temps est précieux, que chaque rencontre, chaque souffle, chaque regard compte. Et que même face à l’absurde, à la finitude, il y a en nous cette force indomptable : la capacité d’aimer encore, de vivre pleinement, et de continuer à espérer, malgré l’injustice du monde.

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