
L’#Apnée du #Sommeil chez l’#Enfant : Les 7 #Symptômes #Capitaux
L’apnée du sommeil est souvent considérée comme un trouble réservé aux adultes, mais elle concerne en réalité un nombre non négligeable d’enfants. En effet, selon les études, elle touche entre 2 et 5 % des enfants âgés de 6 à 9 ans, et jusqu’à 8 % des petits de 3 à 6 ans. Pourtant, cette pathologie est encore sous-diagnostiquée, alors qu’elle peut avoir de lourdes conséquences sur le développement et la santé globale de l’enfant si elle n’est pas traitée à temps.
L’apnée du sommeil chez l’enfant, également appelée syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), se caractérise par des pauses respiratoires ou une respiration superficielle durant le sommeil, dûes à une obstruction partielle ou totale des voies aériennes supérieures. Si ces troubles ne sont pas pris en charge, ils peuvent entraîner des troubles cognitifs, une baisse des performances scolaires, une irritabilité accrue, une fatigue chronique, voire des retards de croissance.
Pour éviter que ce trouble passe inaperçu ou qu’il ne devienne un vrai problème, il est essentiel d’être attentif à certains signes qui doivent alerter les parents, les enseignants ou tout professionnel de la santé. Voici les 7 principaux indicateurs à ne pas ignorer.
1. La respiration par la bouche
L’un des premiers signes d’une éventuelle apnée du sommeil est une respiration buccale fréquente et persistante, notamment pendant la nuit. Si votre enfant respire principalement par la bouche, cela peut indiquer qu’il y a une obstruction au niveau des voies nasales ou que la respiration nasale est difficile. La respiration par la bouche peut également entraîner une sécheresse buccale, des lèvres gercées ou un mauvais alignement dentaire à long terme.
2. Les yeux cernés
Les cernes sous les yeux sont un signe classique de fatigue chronique, mais chez l’enfant, ils peuvent aussi révéler un trouble du sommeil lié à l’apnée. Lorsqu’un enfant ne bénéficie pas d’un sommeil réparateur, cela se traduit souvent par des cernes prononcés, visibles même après une bonne nuit de sommeil. Ces cernes sont dus à un distillement du sommeil profond par des pauses respiratoires répétées.
3. Transpiration excessive nocturne
Une sudation abondante pendant la nuit peut sembler anodine, mais elle est souvent associée à une difficulté à respirer durant le sommeil. La transpiration excessive, surtout au niveau du visage ou du cou, peut être une réaction du corps face à l’effort pour maintenir une oxygénation suffisante.
4. Ronflements bruyants
Les ronflements bruyants, réguliers ou violents, sont un signe évident de troubles respiratoires. Lorsqu’un enfant ronfle de façon assourdissante, cela peut indiquer une obstruction au niveau des voies respiratoires supérieures. Si ces ronflements sont accompagnés de pauses respiratoires ou de bruits inhabituels, il faut absolument consulter un spécialiste.
5. Énurésie (pipi au lit)
L’énurésie, ou pipi au lit, peut être un symptôme indirect de troubles du sommeil, notamment de l’apnée du sommeil. Le sommeil fragmenté et non réparateur peut perturber le contrôle sphinctérien, conduisant à une envie pressante ou à des épisodes d’incontinence nocturne.
6. Troubles de l’attention et hyperactivité
Un autre signe souvent méconnu est la présence de troubles de l’attention, d’hyperactivité ou d’irritabilité. Lorsque le sommeil est perturbé par une apnée, le cerveau ne bénéficie pas d’un repos réparateur, ce qui peut se traduire par une mauvaise concentration, une agitation excessive ou une irritabilité chez l’enfant.
7. Fatigue inhabituelle durant la journée
Enfin, la fatigue diurne, l’envie constante de dormir, la perte d’intérêt pour les activités ou la baisse des performances scolaires sont autant de signaux que l’enfant ne dort pas suffisamment ou de manière réparatrice. Cela peut être le signe que ses nuits sont perturbées par des pauses respiratoires ou des réveils fréquents.
Que faire si votre enfant présente ces signes ?
Face à ces indices, il est primordial de consulter un médecin spécialiste, notamment un ORL ou un pneumologue spécialisé dans la médecine du sommeil chez l’enfant. Le diagnostic repose souvent sur une étude du sommeil, appelée polysomnographie, qui enregistre les différentes phases du sommeil et détecte précisément les épisodes d’apnée.
Les traitements varient en fonction de la cause de l’obstruction des voies aériennes. La plupart des cas sont traités par la suppression des végétations ou des amygdales hypertrophiées, qui constituent souvent la principale cause d’obstruction. Si cette intervention chirurgicale est efficace, elle permet généralement une amélioration significative de la respiration nocturne et du sommeil de l’enfant.
Dans certains cas, d’autres solutions peuvent être envisagées, notamment :
- Traitement orthodontique : Si le problème persiste après l’ablation des amygdales, une intervention orthodontique peut être recommandée pour corriger la constriction du maxillaire ou d’autres anomalies de la mâchoire qui participent à l’obstruction. Par exemple, la pose d’un disjoncteur palatin, qui permet d’élargir le palais, peut améliorer la respiration.
- Traitements nasaux : Le lavage quotidien des sinus, l’utilisation d’écarteurs nasaux ou de sprays corticostéroïdes peuvent aider à réduire l’obstruction nasale et favoriser une meilleure respiration pendant le sommeil.
- Pression positive continue (PPC) : Si aucune autre solution ne fonctionne, l’enfant peut être équipé d’un masque de ventilation avec un appareil à pression positive, qui maintient les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil.
L’importance du dépistage et de la prévention
La détection précoce de ces signes est essentielle pour éviter l’installation de troubles plus graves, voire chroniques. Lorsqu’un enfant présente plusieurs de ces symptômes, il devient impératif de consulter un spécialiste du sommeil. Au-delà du diagnostic médical, il est aussi conseillé d’observer attentivement le sommeil de votre enfant à travers des enregistrements vidéo ou audio si possible, pour repérer des ronflements forts, des pauses respiratoires ou des mouvements inhabituels.
En parallèle, il existe des applications de suivi du sommeil qui, sans équivalence d’un enregistrement médical, peuvent aider à repérer certains troubles et à fournir des éléments complémentaires au médecin lors de la consultation.
Sensibilisation et actions
Pour encourager le dépistage précoce, plusieurs initiatives existent. À l’occasion de la Journée mondiale de l’orthodontie, notamment, une semaine de consultation gratuite est organisée du 12 au 17 mai pour les enfants de 6 à 9 ans. Ces opérations de dépistage sont essentielles pour identifier rapidement d’éventuels troubles respiratoires ou autres dysfonctions liés à la sommeil.
En résumé
L’apnée du sommeil chez l’enfant est une affection préoccupante qui, si elle n’est pas détectée et traitée rapidement, peut avoir des conséquences sérieuses sur le développement cognitif, la croissance, voire la santé psychique de l’enfant. Les principaux signes à surveiller sont la respiration par la bouche, les cernes, la transpiration nocturne, le ronflement, l’énurésie, les troubles de l’attention et la fatigue diurne.
Si vous remarquez plusieurs de ces symptômes chez votre enfant, n’attendez pas : consultez un spécialiste pour un bilan approfondi. Une prise en charge précoce permet de retrouver un sommeil de qualité, gage d’un développement harmonieux et d’une santé optimale pour votre enfant.
Partagez votre expérience , l’humain avant tout , car la médecine est une aventure humaine unique.
