
L’#Assemblée #Nationale ou l’#Apnée #Collective et #Définitive
L’apnée du sommeil à l’Assemblée nationale, voilà une véritable tragédie nationale dissimulée derrière la façade de nos grands débats. Pendant que nos élus s’épanchent sur des sujets d’une importance capitale — réforme des retraites, immigration, fiscalité — ils oublient une chose fondamentale : eux aussi, ils ronflent. Et pas en douce, non. Un ronflement monumental, digne d’un tremblement de terre et qui pourrait réveiller jusqu’aux plus endormis d’entre nous. Après tout, pourquoi se priver ? La politique, c’est un peu comme une nuit agitée, sauf que c’est la scène où tout le monde joue le rôle de l’endormi complice.
Imaginez la scène : une salle comble, des orateurs qui défilent comme des vagues de fatigue, et au fond, une vraie symphonie de ronflements, brutal, sauvage, et d’un réalisme presque choquant. Parce qu’à l’Assemblée nationale, on ne dort pas doucement. Non. On ronfle fort, on se donne tout le mal pour faire trembler les murs de la chambre parlementaire, et on prétend qu’on ne sait pas d’où vient ce vacarme. Pourtant, c’est simple comme bonjour : le sommeil politique est constamment interrompu par des arrêts respiratoires, par des discours creux, par des arguments qui s’étouffent dans leur propre incohérence.
Mais qui s’en inquiète vraiment ? La majorité ronfle à plein poumons, le président de séance tente désespérément de couvrir le bruit avec son micro, comme si cela pouvait faire taire les échos de la narcolepsie collective. Et quand un député, au bord de l’épuisement, s’effondre dans un demi-sommeil, on le reproche : « Quelle faiblesse ! » comme si le simple fait de respirer avait quelque chose d’infamant ou de honteux dans cette arène de marionnettes.
Ce n’est pas seulement une question de sommeil agité : c’est une métaphore à ciel ouvert de tout notre système politique. La France, elle, ne dort plus, elle agonise sous le bruit incessant de discours qui s’enfile comme des respirations artificielles. On injecte des vaccins de vacuité pour masquer la vérité : nos représentants, incapables de faire preuve de clarté, se contentent de laisser leur respiration s’éteindre dans un mélange de promesses et de politiques toxiques. La machine est en panne, et ceux qui devraient la réparer sont occupés à ronfler sur leur sieste de pouvoir ou de médiocrité.
L’assemblée, c’est un peu comme un lit pillé par une armée de somnambules sans volonté ni conviction. Une bande de zombies politiques, qui se relayent pour dormir debout, pendant que la nation tout entière subit les contrecoups de cette torpeur collective. On pourrait même invoquer une loi impérieuse : interdisez aux députés de ronfler pendant les débats, sinon on leur imposera de porter un masque à oxygène à chaque séance. Parce qu’à force de laisser cette cacophonie, on finirait par confondre la voix officielle avec celle des géants du sommeil collectif.
Mais le plus caustique dans cette histoire, c’est que tout ce bruit devient une sorte de rituel. On prétend que c’est normal, qu’il faut accepter ces bourrasques haletantes comme un signe de vitalité. Pourtant, la réalité est telle qu’on ne peut plus faire la différence entre les insomnies et les apnées. On dirait que le pays tout entier se débat dans une sorte d’échec collectif, emprisonné dans une nuit sans fin, bercé par le sommeil des justes — ou plutôt, des inertes.
Alors, si par un miracle on décidait un jour de faire la lumière sur cet énorme cauchemar, ce serait peut-être le début de quelque chose : arrêter de faire semblant, sortir de la torpeur, et enfin ouvrir les yeux. Parce qu’après tout, la vérité, c’est que nos élus ronflent l’un sur l’autre, dans une symphonie de mensonges et de fatitude insupportable. Et si ces ronflements ont une seule vertu, c’est celle de nous rappeler que, même dans le sommeil, il faut savoir se réveiller… avant que tout ne sombre dans une apnée définitive.
