Les #Généralistes libéraux réalisent 82,6% des #Téléconsultations (#Cnam)
Les médecins généralistes libéraux ont réalisé 82,6% des téléconsultations facturées à l’assurance maladie entre septembre 2019 et avril 2020, a fait savoir la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) dans une publication sur son site internet fin juillet.
Ils sont suivis par les psychiatres (6,4 %), les pédiatres (2 %), les gynécologues (1,3 %), les dermatologues (1,1 %) et les endocrinologues (1,1%).
« La moitié des médecins téléconsultants ont moins de 50 ans alors que cette classe d’âge ne constitue que 37% de l’ensemble de l’effectif de généralistes libéraux », a constaté la Cnam.
« A l’opposé, les médecins de plus de 60 ans facturent moins de téléconsultations que leurs confrères, alors que plus d’un médecin libéral sur trois a plus de 60 ans. »
La crise sanitaire a provoqué une « croissance spectaculaire » des téléconsultations.
Un pic a été observé en avril, avec 56.000 médecins pratiquant des téléconsultations, qui ont représenté alors « jusqu’à 27% en moyenne de l’ensemble des consultations ».
Entre mars et avril, 5,5 millions de téléconsultations ont été remboursées.
« Le profil des patients ayant recours à la téléconsultation a changé pendant le confinement », a ajouté la Cnam.
« Les moins de 50 ans, en particulier les 30-40 ans, étaient proportionnellement plus nombreux à recourir à la téléconsultation. Après 50 ans, le recours à ce dispositif diminuait fortement et régulièrement avec l’âge. »
Cette tendance s’est inversée pendant le confinement, les moins de 30 ans représentant 19% des patients téléconsultant, contre 32% auparavant.
La proportion de plus 70 ans est passée de 8% des actes facturés à 20%.
« Depuis mai dernier, cette tendance semble s’installer puisque les patients les plus âgés, même s’ils sont toujours proportionnellement moins nombreux que les plus jeunes, constituent 19% des patients qui utilisent la téléconsultation », est-il indiqué.
La Cnam constate également d’importantes différences entre régions.
« De septembre 2019 à avril 2020, l’Ile-de-France totalise un cinquième des facturations, dont plus de 320.000 pour la seule ville de Paris. À titre de comparaison, les régions Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté totalisent respectivement 121.000 et 229.000 facturations durant la même période. »
Ces disparités « existent depuis la prise en charge des actes de télémédecine par l’assurance maladie en 2018 », est-il précisé.
Dans son rapport annuel « charges et produits » pour 2021, la direction de la Cnam a formulé trois propositions pour « poursuivre le déploiement de la télémédecine dans un cadre respectueux de la qualité de la prise en charge ».
Une ordonnance publiée en juin au Journal officiel a prolongé la prise en charge intégrale des actes de télémédecine par l’assurance maladie « jusqu’à une date précisée par décret, et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2020 », rappelle-t-on.