C’est à Paris, ce 4 mars, que Shi Weiliang, Président de Huawei France, et Mario Christiani, Executive Chairman de la start up allemande Schnell, joint-venture entre AIPC et l’Institut Franhofer, ont signé un accord-cadre visant à développer la technologie Li-Fi (Light Fidelity) au sein du milieu hospitalier, entre autres.

L’intérêt de cette technologie (basée sur des clignotements LED invisibles à l’œil nu mais interprétables par un photo-détecteur afin véhiculer des données) est multiple. Le Li-Fi ne peut pas être piraté à distance ; il profite d’une faible latence (moins de 1 ms) et de débits atteignant les 100 Mbit en upload comme en download ; et il s’apparente à une technologie ‘verte’, en cela qu’il n’aurait aucun effet néfaste pour la santé. Un argument de taille dans le domaine médical.

Résultat de recherche d'images pour "li fi"

Une technologie très utile pour sécuriser certaines actions en contexte médical

Au travers de ce partenariat entre Huawei et Schnell, le Li-Fi pourrait gagner en popularité dans les hôpitaux, et sortir peu à peu de son statut de technologie de niche. Ce procédé, encore naissant, assure Sudhir Shreedharan, CEO de Schnell, a déjà été testé dans plusieurs établissements, dont un en Australie et un autre à Perpignan, en France. Il s’avère très pertinent en bloc opératoire, explique 01Net, où ses communications sécurisées et inviolables à distance apparaissent cruciales pour certaines « utilisations spécifiques comme la robotique médicale, les communications d’urgence ou la transmission de données très sensibles des patients », note le média.

Résultat de recherche d'images pour "huawei li fi"

 

Huawei, lui, s’intéresse aussi à cette technologie pour d’autres secteurs que le milieu hospitalier, comme ceux de l’hôtellerie ou de l’industrie. La firme souhaiterait aussi, à terme, l’utiliser en complément de sa 5G et travaille dès à présent à un moyen d’accorder plus efficacement encore fibre optique et Li-Fi.

Comme le précise pour sa part Le Monde Informatique, le Li-Fi n’est pas une technologie propriétaire de Hauwei ou Schnell, bien au contraire. Des acteurs français exploitent eux-aussi le Li-Fi, comme Lucibel (qui le teste actuellement au sein de l’hôpital Stell à Rueil-Malmaison), ou encore Oledcomm. Ce dernier capitalise sur le Li-Fi au travers de sa gamme LiFiCare, destinée elle aussi au monde médical, explique le site spécialisé français. Reste maintenant à savoir si l’accord signé entre Huawei et Schnell incitera d’autres équipementiers télécoms à se tourner vers les acteurs hexagonaux du Li-Fi. Rien n’est joué, mais la chose n’est pas à exclure.