#StéphanieHervier #Medaviz un médecin à portée de clic
Stéphanie Hervier
Cofondatrice de Medaviz
1) D’où venez-vous ?
Bonjour ! Normande d’origine, je suis passée par les bancs d’une prépa avant d’intégrer une école de commerce. Une fois diplômée, je suis partie 1 an ½ en Californie : j’étais chef de produit pour une entreprise d’agroalimentaire française qui venait d’ouvrir un sales office à Palo Alto. J’ai découvert la Silicon Valley : ses entrepreneurs passionnés, les idées qui bouillonnent et la facilité à se lancer. En rentrant en France, j’ai rejoint le département marketing d’un cabinet de conseil… avant de démarrer Medaviz avec mes associés.
2) Qui êtes-vous ?
Je suis une entrepreneure, une maman, une femme, une amie, une fille et une sœur. Je suis surtout accomplie : je m’éclate dans mon travail, j’apprends énormément chaque jour avec une équipe de 5 associés ultra solidaires, et je profite de ce que j’ai en dehors.
3) Que faites-vous, aujourd’hui ?
Nous avons créé Medaviz il y a 2 ans ½ et j’en suis la directrice marketing. C’est un service qui vous permet d’appeler le professionnel de santé de votre choix, en direct et en 24/7 : médecins généralistes, médecins spécialistes, sages-femmes, pharmaciens, infirmières,… Tous sont diplômés en France et inscrits à l’ordre français. Ils sont là pour répondre à toutes vos questions du quotidien, et vous orienter si nécessaire. C’est le copain médecin que vous emmenez partout avec vous !
4) Que voulez-vous faire, demain ?
Nous voulons révolutionner la e-santé et l’accès aux soins !
Nous faisons face à plusieurs problématiques aujourd’hui en France : délais qui s’allongent pour obtenir un rendez-vous médical, 15 et Urgences saturés, désertification médicale, déficit structurel de l’Assurance Maladie… et en parallèle, nous avons de moins en moins de médecins disponibles. Pour faire face à ces défis, la santé connectée est une formidable opportunité en supprimant les frontières.
5) Comment et pourquoi allez-vous faire avancer la santé connectée ?
D’un côté, il faut réallouer de la ressource médicale disponible pour ne pas saturer des médecins libéraux qui n’ont plus le temps de répondre à toute la demande.
De l’autre, les vrais objets de connectés de santé (et pas seulement les gadgets) doivent se développer pour favoriser l’essor de cette médecine à distance, et promouvoir efficacement la prévention.
Notre objectif est de faire converger cela, tout en apportant des solutions pragmatiques aux patients. Le digital est un excellent moyen pour améliorer l’équilibre économique du système. Nous voyons ainsi le téléconseil comme un filtre, une porte d’entrée dans le parcours de soins, avant d’orienter vers une téléconsultation ou une consultation physique lorsque cela est nécessaire. Cela existe en Suisse depuis 1999, et le modèle a fait ses preuves.
6) Quel est votre « take-home » message ?
La santé connectée est un secteur qui est encore à ses tout débuts. Nous avons tellement de choses à faire, dans la relation patient-médecin certes, mais aussi dans les établissements de soins, les EHPAD, etc.
La bonne nouvelle, c’est que les choses bougent : la réglementation était un frein il y a à peine 10 ans, aujourd’hui on voit un vrai désir des pouvoirs publics de faciliter la e-santé. Ils ont compris que le but n’était pas de concurrencer le modèle d’aujourd’hui, mais d’apporter de nouvelles clés pour faciliter l’accès aux soins au plus grand nombre tout en réduisant les coûts. A titre d’exemple, le coût du transport de patients a doublé en 10 ans, pour atteindre 4 milliards d’euros. La e-santé est une des réponses pour faire baisser la facture.