#Médecine 3.0 : un gant connecté pour la réeducation
Une équipe de chercheurs de l’Université Nationale de Singapour a développé un gant robotique qui permet aux personnes gravement blessées aux mains de faire leur rééducation chez eux.
Après le gant connecté qui redonne de la voix aux muets et le gant connecté au service de l’industrie, le gant robotique pour faire la rééducation à domicile vient de voir le jour. Conçu par des chercheurs de l’Université Nationale de Singapour, le gant EsoGlove est destiné aux personnes qui ont perdu l’usage de leurs mains à cause de graves blessures ou de nerfs atteints. Il a la caractéristique d’être léger, compacte, flexible et d’usage assez intuitif pour que le patient puisse faire ses exercices de rééducation de chez lui et sans l’intervention de thérapeutes. Grâce aux capteurs qui détectent et interprètent les signaux des muscles et s’adaptent au mouvement naturel de la main, ce type de rééducation réduit l’inconfort et les risques de blessures.
Dans l’équipe de recherche, le professeur assistant Raye Yeow est spécialisé en wearable et en robotique. Dans le communiqué de presse il explique : “pour que les patients parviennent à retrouver l’usage de leurs mains, ils doivent suivre un programme de rééducation qui implique de répéter souvent des tâches comme attraper et relâcher des objets. Ces exercices représentent un travail intense et sont en principe limités au cadre hospitalier. EsoGlove permet au patient de faire cette rééducation chez lui et peut l’assister dans ses activités quotidiennes, par exemple en guidant ses doigts à tenir une tasse”.
EsoGlove est entièrement fait de composants souples et ne nécessite pas d’installation ou de programmation compliquées. Le gant est majoritairement fait de tissus avec des mécanismes souples intégrés et des sangles ajustables aux différentes tailles de main. L’objectif des chercheurs est que le gant contribue à la recherche de l’activité cérébrale liée aux performances moteurs pendant la rééducation de la main. L’équipe a l’intention de débuter les études cliniques pilotes à l’hôpital universitaire national de Singapour en février 2016 pour valider les performances de l’appareil et obtenir les retours des trente patients volontaires.