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Santé connectée : la proximité 3.0

Tout le monde connait Facebook, le réseau social ayant dépassé le milliard de comptes actifs. Tous les usages en sont possibles, certains détaillent leur vie minute par minute, partageant les plats qu’ils mangent comme d’autres les photos de leurs enfants ou encore les fruits de leur réflexion.

Ce réseau peut aussi servir à encourager, se faire connaitre, entrainer et même parfois dans des cas moins heureux endoctriner, harceler et radicaliser. Personne ne remettrait aujourd’hui en cause la puissance de l’outil, quel qu’en soit l’usage qui en est fait, exception faite des annonceurs qui, semble-t-il selon une étude récente, auraient moins d’impact sur ce support en terme d’influence dans la décision d’achat.

Mais qu’est-ce qui fait la puissance de l’outil Facebook ?

Le partage. Le partage libéré des contraintes géographiques. Le partage libéré des contraintes physiques (on peut tout ou presque (cf l’origine du monde gate) partager, tout le temps, en tout lieu (a condition d’avoir un peu de réseau !).

Facebook a permis à des amis, des familles, des amoureux,  qui s’étaient perdus de vue de pouvoir renouer des liens, créer une communauté virtuelle et vivre presque proche dans ce monde où bien souvent nos vies professionnelles nous amènent à bouger, bouger et encore bouger.

A condition d’être vigilant, Facebook permet de communiquer avec ses proches sans être intrusif, sans s’immiscer dans la vie privée de l’autre. On ne partage que ce que l’on souhaite partager, avec qui on veut le partager et l’autre n’est même pas obligé de subir nos posts.

La Santé connectée, c’est un peu le Facebook spécifique à la santé. Bien sûr, les impératifs liés aux données médicales sont tout autres que celles liées au partage de la photo du petit dernier soufflant sa première bougie mais la santé connectée rapproche le patient isolé de son médecin.

Les objets connectés vont permettre au patient de partager ses données de santé en temps réel, dans un cadre sécurisé et adapté, avec son praticien, qui, s’il le souhaite pourra avoir un œil attentif sur tel ou tel patient, interagir à distance et décider à distance.

Le patient transmettant ses données peut être suivi à distance lors de phase aigües, ou alimenter en tâche de fond en temps normal, sécurisant le patient. Le tout sans ajouter de travail au médecin, bien au contraire.

En effet, le médecin n’est pas un « Data Scientist », il n’y est pas formé, n’est pas payé pour le faire et n’a pas le temps de le faire. Aussi, c’est la pertinence de l’analyse informatique des données, communément appelée SMART DATA, ou l’analyse intelligente par des algorithmes de flux de données que l’on fait correspondre avec des modèles connus qui apporte la clé de voûte de l’édifice.

Partant du principe que les objets connectés sont fiables, labélisés, dispensés par des pharmaciens, et que leurs données ont un réel apport en matière de santé, le patient va pouvoir dans un premier temps bénéficier de conseils et de coaching au quotidien fournis indépendamment de toute action de son médecin, directement par ses applications et communautés auxquelles il souscrira.

Mais il pourra également être averti en amont de la survenue de variables/constantes dont les valeurs recueillies indiqueraient qu’il serait temps de prendre contact avec un professionnel de santé qui lui saura expertiser l’état de santé, rapprochant ainsi le patient de son médecin.

Ainsi dès lors que le rendez-vous sera pris, le médecin pourra avoir accès à une information exhaustive et fiable issue directement de son patient (que l’on peut facilement imaginer au préalable vérifiée par des dispositifs de type aide à la décision/aide au diagnostic permettant au soignant de gagner du temps dans sa démarche diagnostique afin que celui-ci ne se focalise que sur les pistes probables et les protocoles à suivre).

Mais la santé connectée permet également par le biais de fiches thérapeutiques, de films d’animation, de serious games de rapprocher une fois encore le praticien du patient pour plus d’empathie, plus d’attention, plus de pédagogie, plus d’écoute, laissant le patient moins seul face à sa maladie et le praticien plus épaulé dans sa démarche, tout en les rapprochant physiquement, « affectivement » et intellectuellement.

En relevant le défi du numérique, le praticien réduit le fossé avec son patient, le fossé géographique mais aussi moral et humain.