Back To Top

#L’Histoire d ‘un #Apnéique #Fatigué… mais pas du tout prêt d’arrêter.

Depuis que j’ai découvert mon problème d’apnée du sommeil, ma vie au bureau a pris une tournure sombre et hilarante à la fois. Autrefois, je croyais que la fatigue venait simplement du stress ou des heures supplémentaires, mais non. La vraie donne, c’est que je suis devenu le héros involontaire d’un spectacle grotesque. La nuit, mon corps se livre à une guerre sans pitié où chaque respiration devient un combat perdu d’avance. Et le matin, je paie le prix fort : un zombie hospitalisé, difficile à différencier d’un mort-vivant.

Au boulot, je suis une légende. Pas celle dont on rêve, non, celle dont on veut se débarrasser rapidement. Pendant une réunion cruciale, alors que le patron expose ses ‘stratégies innovantes’, je commence à ronfler comme un bulldozer en marche, si fort que même le micro capte la preuve que je suis en train de monter un concert de snores. J’ai juste assez de temps pour voir les regards désespérés de mes collègues, certains tentant de faire semblant de rien, d’autres cachant leur rire en se bouchant les oreilles. D’autres encore, par pure politesse ou pour ne pas trop perdre la foi en l’humanité, essaient de me réveiller, mais je suis comme un homme en coma profond, indifférent à tout ce qui se passe autour.

Et le comble, c’est que je peux dormir n’importe où, n’importe quand. Sur mon siège, dans la salle de repos, dans un coin sombre, ou même, si je suis vraiment épuisé, en marchant dans les couloirs. Si compétence il y a, c’est la faculté de faire semblant d’écouter tout en dormant à moitié, laissant entendre des ronflements tonitruants et des soupirs dignes d’un train à grande vitesse. Imaginez la scène : je suis en pleine réunion, et tout le monde se demande si j’ai commencé une nouvelle forme de méditation ou si je fais simplement une fausse sieste. La meilleure ? Lorsqu’un collègue essaie de me réveiller, que je me réveil en sursaut, perdu, incapable de distinguer si je suis encore en train de rêver ou si c’est la réalité — une confusion totale, parfaitement orchestrée.

Mais le point d’orgue, c’est la matinée suivante : je me réveille en étant plus fatigué qu’en allant dormir. La nuit, je lutte pour respirer, je fais des pauses qui feraient pâlir d’envie un plongeur en apnée professionnel. Et le lendemain matin, je suis un zombie de compète, incapable de faire la différence entre la réalité et un rêve lucide où je serais encore sous l’eau, en train de suffoquer lentement. La journée, je fonctionne en mode automatique, une coquille vide s’efforçant de finir sa tâche en espérant qu’un miracle survienne et que ma fatigue chronique me laisse enfin en paix.

Ce que j’aime le plus, c’est la réaction de mes collègues. Certains pensent que je suis simplement paresseux ou que je cherche des excuses pour ne pas faire mon boulot. D’autres, plus mordants, me prennent en pitié en me disant : « T’es sûr que tu ne devrais pas arrêter de dormir autant ? ». Et moi, je leur réponds que mon sommeil n’est pas une question de choix, mais une nécessité, une punition divine pour ma mauvaise luck.

En résumé, l’apnée du sommeil, c’est ma plus belle réussite non intentionnelle : réussir à faire dormir tout un bureau dans un chaos sonore sans même essayer. Un véritable cauchemar pour moi, une comédie noire pour mes collègues, et une expérience qui me pousse à me demander si, finalement, je ne devrais pas demander un prix pour la meilleure performance de zombie professionnel.

Car, au fond, ce n’est pas juste une maladie, c’est une œuvre d’art caustique : celle de dormir profondément tout le temps, même quand on est censé être éveillé, et de provoquer le chaos partout où je vais. Un vrai chef-d’œuvre de l’involontaire, signé par un apnéique fatigué… mais pas du tout prêt d’arrêter.

 

A MEDITER 

Partagez votre expérience , l’humain avant tout , car la médecine est une aventure humaine unique.

Dr  COUHET Eric
CEO #Apnea #Connected #Center.