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La #Femme de l’#Apnéique ou la #Maîtresse du #Lit #Conjugual

La femme de l’apnéique, c’est la vraie héroïne d’une vie de nuits qu’on pourrait qualifier de tout sauf paisibles. C’est la maîtresse incontestée du lit conjugal, celle qui, chaque soir, doit faire face à une série de mystères non résolus : pourquoi, soudainement, la maison se transforme en un terrain de guerre sonore où ronflements, souffles haletants et bruits de machine à la face deviennent la nouvelle bande sonore ? C’est elle qui, chaque matin, se réveille en se demandant si elle a vraiment dormi ou si elle a simplement survécu à une nuit de combats sonores contre un aspirateur géant ou un dragon mécanique qui a décidé de faire de ses nuits une pièce de théâtre absurde.

Pendant que son héros, héros à moitié robot, porte son casque de guerre, elle doit faire preuve d’un sens de l’humour caustique pour survivre à cette scène digne d’un film de science-fiction. Elle ironise, elle négocie, et elle pratique la diplomatie nocturne : « Peux-tu arrêter de ronfler comme un moteur diesel ? » ou encore « Arrête de faire semblant de respirer comme si tu ne l’avais jamais appris, sinon je vais réveiller tout le quartier, voire le village voisin. » Elle se transforme rapidement en agent d’intelligence nocturne, prête à intervenir à chaque cycle de sommeil interrompu, comme si elle préparait une opération secrète pour déjouer cette guerre silencieuse.

Et qu’en est-il de la gestion du masque CPAP, cette machine qui souffle comme un monstre de Frankenstein à longueur de soirée ? Là aussi, c’est une véritable épreuve. La scène favorite ? La matinée, où, en se frottant les yeux, elle se demande si son conjoint a réussi à se débarrasser du casque, ou s’il dort encore avec dans un geste de défi envers la science : « Qu’est-ce qu’il faut faire, hauler un drone pour lui enlever ou faire appel aux services d’un déneigeur professionnel ? » Son regard peut dire tout : entre l’exaspération, le rire aux larmes et cette envie de faire une dispute avec la machine qui, certes, lui a sauvé la vie, mais lui a aussi volé des nuits entières de sommeil et de paix mentale.

Mais derrière cette attitude de supporteuse de l’absurde, il y a aussi la patience infinie d’une femme qui doit gérer chaque épisode comme une crise existentielle. Elle doit faire face à un partenaire qui, chaque nuit, devient une sorte de mutant mécanique, mi-humain, mi-machin. Elle doit aussi jongler entre la nécessité de continuer à aimer malgré le bruit, la chaleur de l’amour quand elle regarde son conjoint fighting contre une machine, et la flemme de tout arrêter pour partir en vacances ou en voyage seul, parce qu’au fond, elle sait que c’est ça, l’amour : faire avec, supporter, rire jaune, et continuer à espérer que, peut-être, un jour, il y aura une nuit où tout sera calme, où il respirera doucement, sans masque ni ronflements, et où elle pourra, enfin, dormir dans un silence de rêve.

Et si on pousse la réflexion plus loin, on pourrait dire que c’est aussi une véritable lutte psychologique : être la partenaire de quelqu’un qui, chaque nuit, devient en quelque sorte un héros de science-fiction à moitié déshumanisé, tout en gardant le sourire, la patience et cette capacité de rire jaune face à cette absurdité. Parce qu’au fond, supporter l’apnée du sommeil de son conjoint, ce n’est pas juste accepter le bruit ou le masque, c’est accepter de partager sa vie avec un personnage de film d’horreur tourné dans la douceur du lit, un héros « incomplet » qui ronfle, souffle, et respire à la manière d’un moteur de Ferrari ou d’un dragon en panne.

En résumé, la femme de l’apnéique, c’est la championne de la survie nocturne : celle qui devra continuer à faire semblant d’admirer la machine, à supporter le ronflement comme un menhir sonore — tout en rêvant secrètement de nuits silencieuses, de sommeil vraiment profond, et d’un évènement rare : un matin où elle pourrait se réveiller reposée, sans avoir à retirer un masque ou à supporter la machine à faire du bruit toute seule. Et en attendant, elle va continuer d’être la meilleure supporteuse, la reine du rire caustique, et la maîtresse incontestée du lit, malgré tout.

 

A MEDITER 

Partagez votre expérience , l’humain avant tout , car la médecine est une aventure humaine unique.

Dr  COUHET Eric
CEO #Apnea #Connected #Center.