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#Cancérologie : La #Mammographie #Numérique à l’assaut du cancer du sein

La mammographie numérique révolutionne le dépistage du cancer du sein

 

C’est une très bonne nouvelle pour le dépistage du cancer du sein dans le Cher ! Le cabinet de radiologie de la Clinique des Grainetières à Saint-Amand-Montrond, établissement du groupe Elsan, agréé pour le dépistage du cancer du sein, vient de se doter d’un mammographe numérique, un matériel de pointe qui présente de nombreux avantages par rapport aux mammographes conventionnels.

Généralisé en France depuis le 1er janvier 2004, le dépistage du cancer du sein repose sur une mammographie tous les deux ans pour toutes les femmes de 50 à 74 ans. Jusqu’à présent, la mammographie traditionnelle sur film était utilisée. Mais beaucoup de paramètres influencent la qualité de l’examen : le film est fragile, les aléas techniques sont nombreux, et la qualité des images n’est pas toujours optimale, ce qui nécessite d’autres clichés qui augmentent le temps de l’examen.

 

Des avantages considérables
En passant à la mammographie numérique, l’examen est plus rapide, avec quatre clichés obtenus en 3 minutes (contre 10 minutes pour la mammographie conventionnelle), permettant ainsi un diagnostic plus rapide. « Les clichés sont visualisés en temps réel sur un écran d’ordinateur : il n’y a plus besoin d’attendre le développement, comme c’était le cas avec les mammographes analogiques », explique le Dr Jean-Christophe Awad, radiologue, qui vient de s’installer à la Clinique des Grainetières. Le fait de voir le cliché instantanément après sa prise diminue également l’angoisse de la patiente. « Avant, quand on rappelait la patiente pour effectuer une nouvelle radio, elle imaginait le pire, alors qu’il s’agissait uniquement d’un problème technique, comme une mauvaise qualité du cliché » ajoute le Dr Awad. En cas de besoin, on peut agrandir les clichés en pleine résolution, un grand avantage pour l’analyse.

 

Le mammographe numérique permet également une détection des tumeurs plus petites. Autres avantages de taille : la dose de rayonnement reçue par la patiente est réduite de 50 % et la compression du sein est plus faible et donc moins douloureuse pour la femme.
Enfin, la mammographie numérique est plus précise pour les femmes de moins de 50 ans, les femmes ayant des seins de densité hétérogène ou extrêmement dense et les femmes pré-ménopausées ou périménopausées (diminution de la production d’hormones sexuelles féminines qui se termine un an après l’arrêt des dernières règles). Des avantages considérables pour un coût de prise en charge identique à la mammographie conventionnelle !

 

Un véritable fléau
Le cancer du sein représente la deuxième cause de mortalité dans le monde avec plus de 1,2 millions de décès et la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Le taux de survie à 5 ans est de l’ordre de 95% pour les personnes ayant bénéficié d’un dépistage précoce. La France compte 42 000 nouveaux cas chaque année (une femme sur neuf est touchée par cette pathologie), avec une augmentation de 60% entre 1980 et 2000 et un âge moyen de survenue entre 55 et 60 ans.

C’est entre 40 et 50 ans que sont diagnostiqués les cancers les plus agressifs, d’évolution rapide. Mais le Dr Magdalena Baklinska, chirurgien viscéral, insiste : « les tumeurs de grade 3 ne s’observent que chez les femmes qui ne bénéficient d’aucun suivi ou ne répondent pas au courrier les invitant au dépistage organisé, chez les femmes jeunes ne se sachant pas porteuses d’une mutation génétique, ou encore après une grossesse, les taux hormonaux durant cette période favorisant les flambées tumorales ».

Face au cancer du sein, les meilleures armes restent alors le dépistage et le traitement précoces des tumeurs. « La détection précoce des cancers du sein permet d’intervenir plus tôt dans le développement de la maladie et de prescrire des traitements moins agressifs », conclut le Dr Baklinska.