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#Nutrition 3.0 : #DietSensor, un scanner moléculaire des aliments

Pourvus d’une balance et du Diet Sensor, un scanner moléculaire dont Madame Albert a proposé au collège de faire l’acquisition, les élèves se dirigent vers la cantine où les attend l’équipe de restauration.

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Cette dernière a eu la gentillesse de s’impliquer dans la pédagogie expérimentale du professeur de SVT. Elle a placé sur une table les différents éléments susceptibles d’entrer dans la composition du menu de la semaine.

Afin de se partager le travail, les élèves se divisent alors en plusieurs groupes. Chacun s’occupant d’un type d’aliment : les légumes, les viandes, les préparations, les fruits, les desserts.

« Comment ça marche ce truc Madame ? », interroge Loïc.

« Ce n’est pas un ‘truc ‘, lui explique Madame Albert, c’est un spectromètre de masse miniature. Tu places le Diet Sensor à 2 cm de l’aliment que tu souhaites étudier et tu appuies sur le bouton se trouvant sur la surface de l’appareil pour déclencher l’envoi d’un faisceau infrarouge.

Le faisceau fait vibrer les molécules qui retournent leurs signatures optiques vers le capteur du scanner. Celui-ci en déduit donc la liste des éléments composant l’aliment. Le Diet Sensor compare ensuite le résultat obtenu avec ceux d’une base de données du nuage dans Internet. Ainsi tu obtiens les teneurs en lipides, glucides, protéines, fibres, sucres lents, eau et alcool de ta tranche de rôti ou de ta carotte».

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« Et après on en fait quoi ? », demande William.

« Grâce à l’application mobile qui est associée au Diet Sensor et que j’ai installée sur ta tablette numérique, nous allons nous connecter en mode Bluetooth et transférer les résultats », renchérit la professeure.

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Les élèves prennent également soin de peser chaque aliment afin de déterminer, une fois de retour en classe, le nombre exact de chaque élément nutritionnel en fonction de la proportion d’aliment sélectionnée pour le repas.

« Et pour les lasagnes, on fait pareil ? », interpelle Héloïse.

« Non, lui répond Madame Albert, le Diet Sensor ne fonctionne qu’avec les aliments homogènes, c’est-à-dire dont la surface est représentative du reste de l’aliment, un gâteau au yaourt par exemple. Pour le traitement des aliments dits ‘complexes’, comme tes lasagnes ou un hachis Parmentier, le Diet Sensor s’appuie sur une banque de données dans Internet contenant plus de 600 000 références ».

Les élèves ont maintenant toutes les données en main pour passer à la phase suivante de leur projet : déterminer le menu de la cantine pour chaque jour de la semaine.

Quelques jours plus tard, l’équipe de restauration informe Madame Albert que jamais les assiettes n’avaient été vidées avec autant d’engouement. La professeure est contente. Elle a réconcilié ses élèves avec une alimentation variée et équilibrée. Aussi se demande-t-elle si elle ne pourrait pas tenter la même expérience, à la maison, avec ses propres enfants.

Il y a d’un côté un petit capteur, gros comme une clé USB. Fabriqué par une start-up israélienne, il est capable en quelques secondes de faire une analyse des différentes molécules d’un aliment. Il est couplé à une application, Diet Sensor, créée par un couple français.

Elle affiche instantanément sur le smartphone les nutriments de ce que vous vous apprêtez à manger. Pour cela, il suffit de positionner l’appareil à la surface de l’aliment et de cliquer sur le bouton. En deux secondes, vous savez la quantité de glucides, de lipides et de protéines qui composent, par exemple, votre morceau de pain ou votre yaourt et à combien de calories ça correspond.

Ce petit dispositif garde en mémoire toutes les mesures faites. Il permet de faire un suivi au jour le jour de ce qu’on mange. On peut ainsi définir des menus équilibrés. Au fur et à mesure des repas, en fonction des aliments qu’on avale, on sait si on a ingéré ou pas la quantité de glucides ou de lipides autorisée.

Le scanner ne peut analyser que des aliments homogènes, comme un morceau de viande ou de fromage.

Si vous voulez savoir de quoi se compose votre part de pizza, vous devez scanner chaque composant. C’est un peu fastidieux. Mais une base de données de 600.000 aliments permet de les ajouter manuellement.